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Page:La Revue de l’art ancien et moderne, tome 52, 1927.djvu/160

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Cl. Arch. photo. d’art et d’hist.

Jérôme Bosch. – La Nef des fous.
Musée du Louvre – Prêté au musée d’Amsterdam.

XVe siècle, est remplacée dans nos galeries par un morceau qui n’est pas moins représentatif de l’art et de l’esprit français et dont la valeur de rareté n’est pas moins grande.

De tels échanges inaugurent une forme nouvelle de cette coopération internationale intellectuelle qui est une des idées de notre temps. Ils eussent un peu effarouché le jaloux particularisme et les respectables prudences de nos devanciers et de nos maîtres. Dans l’état présent des communications matérielles et spirituelles entre les peuples, nous croyons qu’ils présentent infiniment plus d’avantages que d’inconvénients, ou plutôt qu’au pris d’un très faible risque, les profits qu’ils offrent aux artistes et aux érudits sont aussi considérables que certains. Jérôme Bosch n’était pas représenté au musée d’Amsterdam et le Louvre n’avait rien du maître de l’Annonciation d’Aix, qui est ou devrait être une des gloires de notre XVe siècle.

Le petit panneau venant d’Amsterdam est aujourd’hui exposé dans notre salle des primitifs français, tout près de la Résurrection de Lazare attribuée à Nicolas