tions curieuses. Gassendi mourut donc sans voir de nouveau l’astre rond et sans satellites, en 1656 ; mais ses nombreuses observations, dont on doit reconnaître la délicatesse, éclairent utilement l’histoire de Saturne.
Hévélius[1] se livre avec la plus grande attention aux observations de Saturne, il rejoint les petites étoiles à la grande et, en 1646, avoue franchement qu’il ne comprend rien aux phénomènes singuliers que lui présente la planète, notamment à ses deux bras ; il passe, lui aussi, par une phase de découragement et enfin, en 1656, après des conditions favorables, judicieusement observées, croit tenir l’explication : Saturne est triple, sa partie centrale a une forme elliptique et les deux portions latérales ne sont point des globes sphériques mais bien des lunules à courbure hyperbolique, invariablement attachées par leurs pointes au corps du milieu dont, pourtant, elles sont sépa-
- ↑ Johann Hœwetke (Johannes Hevelius) naquit à Dantzig le 28 janvier 1611, et y mourut à la même date de l’année 1687. Il fut échevin (1641), ainsi que conseiller (1651) de sa ville natale, et y fonda (1641) son observatoire Stellæburgum, qui fut détruit par un incendie le 26 novembre 1679.