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Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/114

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cii
APPENDICES

Mestre de camp d’un régiment d’infanterie de son nom, le 10 février 1649.

Démissionnaire de ce régiment, le 2 novembre 1649.

Mestre de camp d’un nouveau régiment d’infanterie de son nom, le 10 novembre 1649.

Ce régiment lui fut retiré en février 1650.

Démissionnaire du gouvernement général du Poitou, en août 1651.

Après ce détail, le document officiel, suivant toujours Pinard, énumère les Campagnes, et y comprend l’attaque du Pas-de-Suse (1629), la conquête de la Savoie (1630), le siège de Nancy (1633). la bataille d’Avein (1635), le siège de Corbie (1636), la bataille de Rocroy et le siège de Thionville (1643), le siège de Gravelines (1644), les prises de Cassel, Mardick, Bourbourg, Ménin, Béthune, Saint-Venant (1645), les sièges de Mardick et de Dunkerque (1646), le siège d’Ypres (1648). Il mentionne une blessure reçue au siège de Dunkerque, et termine par la nomination de chevalier des ordres du Roi, du 31 décembre 1661.

Il y a là bien des actions auxquelles nous savons par les Mémoires ou autrement que François VI n’assista pas. Les Mémoires nous apprennent (p. 14) qu’il fit ses premières armes dans la campagne d’Italie de 1629, mais ne parlent pas du Pas-de-Suse. Nous le voyons ensuite (p. 22 et 23), comme volontaire, à la bataille d’Avein ou, comme il la nomme, d’Avène, en 1635 ; à son retour, il est « chassé, » dit-il, éloigné de la cour (p. 23 et 24). En 1636, il nous apprend simplement (p. 26 et 27) qu’il était à l’armée, en Picardie, et que « le Roi reprit Corbie. » Nous devons conclure qu’il n’était, en 1643, ni à la bataille de Rocroy ni au siège de Thionville, non point seulement de son silence à l’endroit des Mémoires (p. 81) où il en parle, mais encore de deux lettres de félicitation[1] écrites par lui de Paris à Condé. En 1646, il n’est pas à l’armée, mais à la cour, « dans un état ennuyeux » (p. 92). Il suit le duc d’Enghien à l’armée, en 1646 (p. 96 et 97) ; il est, comme il y a lieu de l’induire d’un passage de Gourville (p. 216), à la prise de Courtray, puis à celle de Mardick, où il est blessé, et non à la prise de Dunkerque[2], de trois coups de mousquet (p. 98). Ensuite sa vie ne nous offre plus, les rébellions omises, qu’un dernier souvenir militaire, bien postérieur. Une lettre de 1667 est écrite du camp devant Lille[3] : il est au siège comme volontaire, à l’âge de cinquante-quatre ans.


  1. Tome III, p. 23-25, lettres 4 et 5.
  2. Comme il est dit dans l’état communiqué par le Ministère de la guerre.
  3. Tome III. p. 194, lettre 94.