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RÉFLEXIONS OU SENTENCES
CDLXX
Toutes nos qualités sont incertaines et douteuses, en bien comme en mal, et elles sont presque toutes à la merci des occasions[1]. (éd. 5.)
CDLXXI
Dans les premières passions, les femmes aiment l’amant ; et dans les autres, elles aiment l’amour[2]. (éd. 5.)
CDLXXU
L’orgueil a ses bizarreries, comme les autres passions : on a honte d’avouer que l’on ait de la jalousie, et on se fait honneur d’en avoir eu, et d’être capable d’en avoir[3]. (éd. 5.)
CDLXXIII
Quelque rare que soit le véritable amour, il l’est encore moins que la véritable amitié[4]. (éd. 5.)
- ↑ « Combien y a-t-il de Turennes, dit l’annotateur contemporain, qui sont dans les cloîtres, et combien y a-t-il de Brunos qui sont à l’armée ! » — Voyez les maximes 53, 57, 58, 153, 165, 323, 345, 380, 404, 435 et 631.
- ↑ Et autre chose itout, ajoute assez lestement l’annotateur contemporain. — Voyez les maximes 73, 131, 396, 402 (à la note), et 440.
- ↑ Voyez la maxime 446.
- ↑ La Bruyère (du Cœur, no 6, tome I, p. 200) : « Il est plus ordinaire de voir un amour extrême qu’une parfaite amitié. » — Rapprochez de la maxime 76, et des 18e et 19e Réflexions diverses. — Si nous en croyons Favorinus, cité par Diogène de Laerte (livre V, chapitre i, § 21), Aristote disait déjà : Ὦφίλοι, οὐδεὶς φίλος. « Ô mes amis, il n’y a pas d’amis. »