Dans ses deux éditions de 1796 et de 1802, le marquis de Fortia suit l’exemple de Brotier, dont il ne réduit guère le travail ; car le nombre des maximes supprimées qu’il conserve est encore de cent dix-sept[1].
Si Brotier et Fortia avaient trop donné, par contre Aimé-Martin (1822) et Duplessis (1853) donnèrent, selon nous, trop peu : soixante-cinq maximes seulement[2]. Notre relevé cependant ne diffère pas notablement du leur. En écartant avec soin les maximes qui nous ont paru faire vraiment double emploi pour le fond, et ne devoir paraître dans l’édition que sous forme de variantes, nous sommes arrivé au nombre de soixante-dix-neuf maximes supprimées par l’auteur et réellement distinctes des maximes définitives.
Parmi ces soixante-dix-neuf maximes supprimées, il y en a trente-neuf qui se trouvent dans le manuscrit de la Rocheguyon. Ce sont nos numéros 563-565, 568, 569, 571-573, 575-580, 584-586, 589, 591, 598, 595-597, 599, 601-603, 606, 607, 615, 618-620, 622, 624, 626, 629-631.
Voici comment sont réparties, dans les quatre premières édi-
- ↑ Fortia a retranché les numéros 58, 75, 77 et 115 de Brotier, comme faisant double emploi avec les maximes définitives 177, 224, 228, et la 76e des maximes supprimées.
- ↑ Le dernier chiffre d’Aimé-Martin est lxiv, mais il donne, après le numéro li, un li bis. Comme Duplessis, qui n’a fait ici que le suivre, il a de plus que nous une maxime, sa 17e, que nous avons rapprochée en note de la 88e, et il en a de moins que nous quinze, qu’il a considérées comme de simples variantes. Les voici, d’après le rang qu’elles ont dans notre édition. Nous indiquons en regard le chiffre de la maxime à laquelle chacune d’elles se rapporte, chez Duplessis comme chez Aimé-Martin.
- 56941 58892 609184
- 57249 594344623 dernière phrase de 184 ; Duplessis
ne la mentionne pas.
- 57350 596149 6311
- 575295599150
- 57878 606 épigraphe
- 58078 6071
On peut remarquer que parmi ces quinze maximes se trouvent les quatre omises par Brotier.
qui n’offrent que de très-insignifiatntes différences de rédaction, Brotier donne dans ce supplément, sous les numéros 58, 75, 77, 96, 118, cinq pensées dont le texte est absolument identique avec les maximes définitives 177, 224, 228, 251, 335, placées par lui, comme par nous, dans le premier et principal recueil des 504. En revanche, il a omis dans le supplément, et ne donne nulle part, nos numéros 572, 573, 588 et 594, qui ont, il est vrai, quelque rapport avec les maximes 49, 50, 92 et 344, mais eu diffèrent assez pour en être distingués.