Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/550

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

4i4 APPENDICE. La sage iibcille inquiétée Avertit sa troupe écartée Dans les prés voisins du hameau. De la répulilique légère Le tumultueux mouvement Et le confus bourdonnement Marquent sa crainte ou sa coltie. Mais qu’on écoute; c’est Mines; Je reconnois son air terrible : c Quel attentat, dit-il, a pu de ces Léros Troubler la demeure paisible ? Respecte-t-ou si peu leur gloire et leur repo» ? Rassurez- vous, Mânes illustres; En vain on vous dispute un rang Acquis par vos travaux, payé de votre sang Révéré depuis tant de lustres : Quand les foibles mortels entendent raconter De vos faits l’étonnante liistoire, La peine qu’ils ont à la croire Vient de leur peine à l’imiter. Et le comble de votre gloire Est qu’ils en paroissent douter. Des vertus la troupe céleste Est l’unique présent qui soit digue des Dieux ; Sans elle, aux mortels odieux La lumière seroit funeste. Qu’elles ne craignent rien de cet aimable auteur Qui semble les bannir de la nature humaine ; L’enthousiasme de sa veine Est désavoué de son cœur; Nous l’avons appris de lui-même. Ne snivoient-elles pas l’appareil de son deuil. Lorsque de ce guerrier ’ qu’il aime De tant de rares fleurs il orna le cercueil ? modeste » de Pline, c’est l’empereur Trajan , dont il a exalté les vertus dans un pompeux discours. Voyez ce qui est dit de la modestie de ce prince au chapitre iv de ce Panégyrique. I. « M. de Roquelaure, » disent en note les jIémoires de Trévoux; on trouve en effet, au tome I des OEuvres de la Motte (p. 376-3Sù), une ode intitulée : VOnihre du marquis de Roquelaure. Le titre de marquis indique assez qu’il ne s’agit pas du dernier duc de Roquelaure (Gaston-Jean-Baptiste- Antoine) , qui ne mourut d’ailleurs qu’en 1782, sept ans après la Motte lui- même, mais probablement de son oncXe Jean- Louis comte de Beauraont, puis marquis de Roquelaure, lorsque Gaston, son ueveu, devint duc. Le P. Anselme et Moréri ne sont pas clairs en ce qui concerne la généalogie des derniers E.oquelaure; il est vrai qu’il était assez difficile de s’y reconnaître, car le premier maréchal de ce nom, père de Jean-Louis dont nous parlons, avait laissé dix-huit enfants, dont neuf fils.