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Page:La Rochefoucauld - Maximes et Réflexions morales, Ménard, 1817.djvu/144

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RÉFLEXIONS


dinaire que de la complaisance ou de la faiblesse.

DV.

L’esprit s’attache par paresse et par constance à ce qui lui est facile ou agréable : cette habitude met toujours des bornes à nos connaissances ; et jamais personne ne s’est donné la peine d’étendre et de conduire son esprit aussi loin qu’il pouvait aller.

DVI.

On est d’ordinaire plus médisant par vanité que par malice.

DVII.

Quand on a le cœur encore agité par les restes d’une passion, on est plus près d’en prendre une nouvelle que quand on est entièrement guéri.

DVIII.

Ceux qui ont eu de grandes passions se trouvent toute leur vie heureux et malheureux d’en être guéris.