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Page:La Roncière - Nègres et négriers, 1933.djvu/181

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UNE MACÉDOINE D’AFFRANCHIS À SIERRA-LEONE

L’idée d’une république nègre, où seraient évacués les affranchis du nouveau monde, remonte au Suédois Wadstrom, qui avait visité, en 1787, les côtes occidentales de l’Afrique en compagnie de deux naturalistes. Son choix s’était porté sur la côte de Sierra-Leone. Et c’est là, en effet, que des marrons, évacués de la Jamaïque en Nouvelle-Écosse où ils n’avaient pu s’acclimater, furent débarqués en 1792. En 1807, Sierra-Leone devenait une colonie anglaise.

C’était l’assemblage le plus hétéroclite qu’on pût rêver des nègres de l’Afrique Orientale et des noirs de l’Afrique Occidentale, éloquent témoignage des razzias qui avaient alimenté les colonies anglaises d’Amérique. Un missionnaire, le docteur Koelle reconnut parmi eux des indigènes du Nyassaland, du Tanganyika, du Haut-Congo, du Bornou, du Ouadaï, du Chari, comme aussi de la Bénoué, de la Côte-d’Or et de l’Angola.

Les États-Unis emboîtèrent le pas à l’Angleterre.

RÉPUBLIQUE DE LIBÉRIA

En Amérique, s’était fondée une société pour chercher asile aux gens de couleur sortis d’esclavage. En 1821, elle passait traité avec des rois de la côte d’Afrique, qui lui cédèrent, de la rivière