Aller au contenu

Page:La Roncière - Nègres et négriers, 1933.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ils pas des journées entières, hommes, femmes, filles et garçons, à fumer dans des pipes de six pieds de long !

Parvenu à la Côte d’Or, Villault laisse percer le but de l’exploration que lui avait confiée la Compagnie des Indes. Les nobles, dit-il, y ont seuls le droit de pratiquer la traite des esclaves, qu’on ne distingue des nègres libres « qu’en ce qu’ils n’ont point de chapeau. Les nègres ou esclaves que nous ferons passer aux isles de l’Amérique, les rendront plus florissantes, outre que l’on fera connoistre à ces gens la foy de Jésus-Christ. L’humeur des Mores s’accorde mieux avec la Françoise qu’avec toutes les autres ».

Le fait était-il vrai ? On l’allait bien voir.

UN TOUR D’HORIZON SUR LA TRAITE

Quand la traite des nègres eût fixé partout ses ventouses, les bénéficiaires jetèrent avec satisfaction un regard sur l’œuvre accomplie. Leur tour d’horizon répartissait en sept secteurs la côte occidentale de l’Afrique.

Le Sénégal, du cap Blanc à la rivière de Sierra Leone;

Le Galawar et Malaguette, jusqu’au cap des Palmes ;

La côte d’Ivoire et le pays de Quaqua, jusqu’au cap des Trois-Pointes ;

La côte d’Or, jusqu’à la Volta ;

Le Dahomey, avec ses royaumes d’Ardres et de Whydah ;