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Page:La Sainte Bible, trad. Segond, ed. 1910.djvu/755

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Puissant et innombrable.
Il a les dents d’un lion,
Les mâchoires d’une lionne.
7Il a dévasté ma vigne ;
Il a mis en morceaux mon figuier,
Il l’a dépouillé, abattu ;
Les rameaux de la vigne ont blanchi.
8Lamente-toi, comme la vierge qui se revêt d’un sac
Pour pleurer l’ami de sa jeunesse !
9Offrandes et libations disparaissent de la maison de l’Éternel ;
Les sacrificateurs, serviteurs de l’Éternel, sont dans le deuil.
10Les champs sont ravagés,
La terre est attristée ;
Car les blés sont détruits,
Le moût est tari, l’huile est desséchée.
11Les laboureurs sont consternés, les vignerons gémissent,
A cause du froment et de l’orge,
Parce que la moisson des champs est perdue.
12La vigne est confuse,
Le figuier languissant ;
Le grenadier, le palmier, le pommier,
Tous les arbres des champs sont flétris…
La joie a cessé parmi les fils de l’homme !
13Sacrificateurs, ceignez-vous et pleurez !
Lamentez-vous, serviteurs de l’autel !
Venez, passez la nuit revêtus de sacs,
Serviteurs de mon Dieu !
Car offrandes et libations ont disparu de la maison de votre Dieu.
14Publiez un jeûne, une convocation solennelle !
Assemblez les vieillards, tous les habitants du pays,
Dans la maison de l’Éternel, votre Dieu,
Et criez à l’Éternel !
15Ah ! Quel jour !
Car le jour de l’Éternel est proche :
Il vient comme un ravage du Tout-Puissant.
16La nourriture n’est-elle pas enlevée sous nos yeux ?
La joie et l’allégresse n’ont-elles pas disparu de la maison de notre Dieu ?
17Les semences ont séché sous les mottes ;
Les greniers sont vides,
Les magasins sont en ruines,
Car il n’y a point de blé.
18Comme les bêtes gémissent !
Les troupeaux de bœufs sont consternés,
Parce qu’ils sont sans pâturage ;
Et même les troupeaux de brebis sont en souffrance.
19C’est vers toi que je crie, ô Éternel !
Car le feu a dévoré les plaines du désert,
Et la flamme a brûlé tous les arbres des champs.
20Les bêtes des champs crient aussi vers toi ;
Car les torrents sont à sec,

Et le feu a dévoré les plaines du désert.



Le jour de l’Éternel

Sonnez de la trompette en Sion !
Faites-la retentir sur ma montagne sainte !
Que tous les habitants du pays tremblent !
Car le jour de l’Éternel vient, car il est proche,
2Jour de ténèbres et d’obscurité,
Jour de nuées et de brouillards,
Il vient comme l’aurore se répand sur les montagnes.
Voici un peuple nombreux et puissant,
Tel qu’il n’y en a jamais eu,
Et qu’il n’y en aura jamais dans la suite des âges.
3Devant lui est un feu dévorant,
Et derrière lui une flamme brûlante ;
Le pays était auparavant comme un jardin d’Éden,
Et depuis, c’est un désert affreux :
Rien ne lui échappe.
4A les voir, on dirait des chevaux,
Et ils courent comme des cavaliers.
5A les entendre, on dirait un bruit de chars
Sur le sommet des montagnes où ils bondissent,
On dirait un pétillement de la flamme du feu,
Quand elle consume le chaume.
C’est comme une armée puissante
Qui se prépare au combat.
6Devant eux les peuples tremblent,
Tous les visages pâlissent.
7Ils s’élancent comme des guerriers,
Ils escaladent les murs comme des gens de guerre ;
Chacun va son chemin,
Sans s’écarter de sa route.
8Ils ne se pressent point les uns les autres,
Chacun garde son rang ;
Ils se précipitent au travers des traits
Sans arrêter leur marche.
9Ils se répandent dans la ville,
Courent sur les murailles,
Montent sur les maisons,
Entrent par les fenêtres comme un voleur.
10Devant eux la terre tremble,
Les cieux sont ébranlés,
Le soleil et la lune s’obscurcissent,