Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/1111

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Et toi, fils de l’homme, prophétise, Et frappe des mains ! Et que les coups de l’épée soient doublés, soient triplés ! C’est l’épée du carnage, l’épée du grand carnage, L’épée qui doit les poursuivre. Pour jeter l’effroi dans les cœurs, Pour multiplier les victimes, À toutes leurs portes je les menacerai de l’épée. Ah ! elle est faite pour étinceler, Elle est aiguisée pour massacrer. Rassemble tes forces, tourne-toi à droite ! Place-toi, tourne-toi à gauche ! Dirige de tous côtés ton tranchant ! Et moi aussi, je frapperai des mains, Et j’assouvirai ma fureur. C’est moi, l’Éternel, qui parle. La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Fils de l’homme, trace deux chemins pour servir de passage à l’épée du roi de Babylone ; tous les deux doivent sortir du même pays ; marque un signe, marque-le à l’entrée du chemin qui conduit à une ville. Tu traceras l’un des chemins pour que l’épée arrive à Rabbath, ville des enfants d’Ammon, et l’autre pour qu’elle arrive en Juda, à Jérusalem, ville fortifiée. Car le roi de Babylone se tient au carrefour, à l’entrée des deux chemins, pour tirer des présages ; il secoue les flèches, il interroge les théraphim, il examine le foie. Le sort, qui est dans sa droite, désigne Jérusalem, où l’on devra dresser des béliers, commander le carnage, et pousser des cris de guerre ; on dressera des béliers contre les portes, on élèvera des terrasses, on formera des retranchements. Ils ne voient là que de vaines divinations, eux qui ont fait des serments. Mais lui, il se souvient de leur iniquité, en sorte qu’ils seront pris. C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Parce que vous rappelez le souvenir de votre iniquité, en mettant à nu vos transgressions, en manifestant vos péchés dans toutes vos actions ; parce que vous en rappelez le souvenir, vous serez saisis par sa main. Et toi, profane, méchant, prince d’Israël, dont le jour arrive au temps où l’iniquité est à son terme ! Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : La tiare sera ôtée, le diadème sera enlevé. Les choses vont changer. Ce qui est abaissé sera élevé, et ce qui est élevé sera abaissé. J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Mais cela n’aura lieu qu’à la venue de celui à qui appartient le jugement et à qui je le remettrai. Et toi, fils de l’homme, prophétise, et dis : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel, sur les enfants d’Ammon et sur leur opprobre. Dis : L’épée, l’épée est tirée, elle est polie, pour massacrer, pour dévorer, pour étinceler ! Au milieu de tes visions vaines et de tes oracles menteurs, elle te fera tomber parmi les cadavres des méchants, dont le jour arrive au temps où l’iniquité est à son terme. Remets ton épée dans le fourreau. Je te jugerai dans le lieu où tu as été créé, dans le pays de ta naissance. Je répandrai sur toi ma colère, je soufflerai contre toi avec