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Ils furent donc admis au service du roi. 20Sur tous les objets qui réclamaient de la sagesse et de l’intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume. 21Ainsi fut Daniel jusqu’à la première année du roi Cyrus.

La statue, songe de Nebucadnetsar expliqué par Daniel.

Chap. II. La seconde année du règne de Nebucadnetsar, Nebucadnetsar eut des songes. Il avait l’esprit agité, et ne pouvait dormir. 2Le roi fit appeler les magiciens, les astrologues, les enchanteurs et les Chaldéens, pour qu’ils lui disent ses songes. Ils vinrent, et se présentèrent devant le roi. 3Le roi leur dit : J’ai eu un songe ; mon esprit est agité, et je voudrais connaître ce songe. 4Les Chaldéens répondirent au roi en langue araméenne : Ô roi, vis éternellement ! dis le songe à tes serviteurs, et nous en donnerons l’explication. 5Le roi reprit la parole et dit aux Chaldéens : La chose m’a échappé ; si vous ne me faites connaître le songe et son explication, vous serez mis en pièces, et vos maisons seront réduites en un tas d’immondices. 6Mais si vous me dites le songe et son explication, vous recevrez de moi des dons et des présents, et de grands honneurs. C’est pourquoi dites-moi le songe et son explication. 7Ils répondirent pour la seconde fois : Que le roi dise le songe à ses serviteurs, et nous en donnerons l’explication. 8Le roi reprit la parole et dit : Je m’aperçois, en vérité, que vous voulez gagner du temps, parce que vous voyez que la chose m’a échappé. 9Si donc vous ne me faites pas connaître le songe, la même sentence vous enveloppera tous ; vous voulez vous préparer à me dire des mensonges et des faussetés, en attendant que les temps soient changés. C’est pourquoi dites-moi le songe, et je saurai si vous êtes capables de m’en donner l’explication. 10Les Chaldéens répondirent au roi : Il n’est personne sur la terre qui puisse dire ce que demande le roi ; aussi jamais roi, quelque grand et puissant qu’il ait été, n’a exigé une pareille chose d’aucun magicien, astrologue ou Chaldéen. 11Ce que le roi demande est difficile ; il n’y a personne qui puisse le dire au roi, excepté les dieux, dont la demeure n’est pas parmi les hommes.

12Là-dessus le roi se mit en colère, et s’irrita violemment. Il ordonna qu’on fasse périr tous les sages de Babylone. 13La sentence fut publiée, les sages étaient mis à mort, et l’on cherchait Daniel et ses compagnons pour les faire périr. 14Alors Daniel s’adressa d’une manière prudente et sensée à Arjoc, chef des gardes du roi, qui était sorti pour mettre à mort les sages de Babylone. 15Il prit la parole et dit à Arjoc, commandant du roi : Pourquoi la sentence du roi est-elle si sévère ? Arjoc exposa la chose à Daniel. 16Et Daniel se rendit vers le roi, et le pria de lui accorder du temps pour donner au roi l’explication. 17Ensuite Daniel alla dans sa maison, et il instruisit de cette affaire Hanania, Mischaël et Azaria, ses compagnons, 18les engageant à implorer la miséricorde du Dieu des cieux, afin qu’on ne fît pas périr Daniel et ses compagnons avec le reste des sages de Babylone.

19Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit. Et Daniel bénit le Dieu des cieux. 20Daniel prit la parole et dit : Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité ! À lui appartiennent la sagesse et la force. 21C’est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les rois, qui donne la sa-