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Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/1329

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grâces. Puis, il rompit les pains, et les donna aux disciples, afin qu’ils les distribuassent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. 42Tous mangèrent et furent rassasiés, 43et l’on emporta douze paniers pleins de morceaux de pain et de ce qui restait des poissons. 44Ceux qui avaient mangé les pains étaient cinq mille hommes.

45 Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l’autre côté, vers Bethsaïda[1], pendant que lui-même renverrait la foule. 46Quand il l’eut renvoyée, il s’en alla sur la montagne, pour prier.

47 Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. 48Il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer ; car le vent leur était contraire. À la quatrième veille de la nuit[2] environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. 49Quand ils le virent marcher sur la mer, ils crurent que c’était un fantôme, et ils poussèrent des cris ; 50car ils le voyaient tous, et ils étaient troublés. Aussitôt Jésus leur parla, et leur dit : Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur ! 51Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux-mêmes tout stupéfaits et remplis d’étonnement ; 52car ils n’avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était endurci.

53 Après avoir traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésareth, et ils abordèrent. 54Quand ils furent sortis de la barque, les gens, ayant aussitôt reconnu Jésus, 55parcoururent tous les environs, et l’on se mit à apporter les malades sur des lits, partout où l’on apprenait qu’il était. 56En quelque lieu qu’il arrivât, dans les villages, dans les villes ou dans les campagnes, on mettait les malades sur les places publiques, et on le priait de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.

Les pharisiens et la tradition.

7 Les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, s’assemblèrent auprès de Jésus. 2Ils virent quelques-uns de ses disciples prendre leurs repas avec des mains impures, c’est-à-dire, non lavées. 3 — Or, les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s’être lavé plusieurs fois les mains, conformément à la tradition des anciens ; 4et, quand ils reviennent de la place publique, ils ne mangent qu’après s’être purifiés. Ils ont encore beaucoup d’autres observances traditionnelles, comme le lavage des coupes, des cruches et des vases d’airain. 5— Et les pharisiens et les scribes lui demandèrent : Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition[3] des anciens, mais prennent-ils leurs repas avec des mains impures ? 6Jésus leur répondit : Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. 7C’est en vain qu’ils m’honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. 8Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez

  1. Bethsaïda, sur la rive occidentale du lac, dans la contrée de Génésareth, voy. v. 53.
  2. Voy. note sur Matth. xiv. 25.
  3. La tradition, voy. note sur Matth. xv. 2.