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Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/1406

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eut donc, à cause de lui, division parmi la foule. Quelques-uns d’entre eux voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui. Ainsi les huissiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens. Et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? Les huissiers répondirent : Jamais homme n’a parlé comme cet homme. Les pharisiens leur répliquèrent : Est-ce que vous aussi, vous avez été séduits ? Y a-t-il quelqu’un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui ? Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits ! Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus, et qui était l’un d’entre eux, leur dit : Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu’on l’entende et qu’on sache ce qu’il a fait ? Ils lui répondirent : Es-tu aussi Galiléen ? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète. Et chacun s’en retourna dans sa maison.

Jean 8

Jésus se rendit à la montagne des oliviers. Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S’étant assis, il les enseignait. Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Là-dessus, les pharisiens lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. Jésus leur répondit : Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez d’où je viens ni où je vais. Vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul ; mais le Père qui m’a envoyé est avec moi. Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai ; je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m’a envoyé rend témoignage de moi. Ils lui dirent donc : Où est ton Père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez