Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/217

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Balak dit à Balaam : Ne le maudis pas, mais du moins ne le bénis pas. Balaam répondit, et dit à Balak : Ne t’ai-je pas parlé ainsi : Je ferai tout ce que l’Éternel dira ? Balak dit à Balaam : Viens donc, je te mènerai dans un autre lieu ; peut être Dieu trouvera-t-il bon que de là tu me maudisses ce peuple. Balak mena Balaam sur le sommet du Peor, en regard du désert. Balaam dit à Balak : Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers. Balak fit ce que Balaam avait dit, et il offrit un taureau et un bélier sur chaque autel.


Nombres 24

Balaam vit que l’Éternel trouvait bon de bénir Israël, et il n’alla point comme les autres fois, à la rencontre des enchantements ; mais il tourna son visage du côté du désert. Balaam leva les yeux, et vit Israël campé selon ses tribus. Alors l’esprit de Dieu fut sur lui. Balaam prononça son oracle, et dit : Parole de Balaam, fils de Beor, parole de l’homme qui a l’œil ouvert,

Parole de celui qui entend les paroles de Dieu, de celui qui voit la vision du Tout Puissant, de celui qui se prosterne et dont les yeux s’ouvrent.

Qu’elles sont belles, tes tentes, ô Jacob ! Tes demeures, ô Israël !

Elles s’étendent comme des vallées, comme des jardins près d’un fleuve, comme des aloès que l’Éternel a plantés, comme des cèdres le long des eaux.

L’eau coule de ses seaux, et sa semence est fécondée par d’abondantes eaux. Son roi s’élève au-dessus d’Agag, et son royaume devient puissant.

Dieu l’a fait sortir d’Égypte, il est pour lui comme la vigueur du buffle. Il dévore les nations qui s’élèvent contre lui, il brise leurs os, et les abat de ses flèches.

Il ploie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne : Qui le fera lever ? Béni soit quiconque te bénira, et maudit soit quiconque te maudira !

La colère de Balak s’enflamma contre Balaam ; il frappa des mains, et dit à Balaam : C’est pour maudire mes ennemis que je t’ai appelé, et voici, tu les as bénis déjà trois fois. Fuis maintenant, va-t’en chez toi ! J’avais dit que je te rendrais des honneurs, mais l’Éternel t’empêche de les recevoir. Balaam répondit à Balak : Eh ! n’ai-je pas dit aux messagers que tu m’as envoyés : Quand Balak me donnerait sa maison pleine d’argent et d’or, je ne pourrais faire de moi-même ni bien ni mal contre l’ordre de l’Éternel ; je répéterai ce que dira l’Éternel ? Et maintenant voici, je m’en vais vers mon peuple. Viens, je t’annoncerai ce que ce peuple fera à ton peuple dans la suite des temps.

Balaam prononça son oracle, et dit :