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Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/409

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serviteur l’a offensé le jour où le roi mon seigneur sortait de Jérusalem, et que le roi n’y ait point égard ! Car ton serviteur reconnaît qu’il a péché. Et voici, je viens aujourd’hui le premier de toute la maison de Joseph à la rencontre du roi mon seigneur. Alors Abischaï, fils de Tseruja, prit la parole et dit : Schimeï ne doit-il pas mourir pour avoir maudit l’oint de l’Éternel ? Mais David dit : Qu’ai-je affaire avec vous, fils de Tseruja, et pourquoi vous montrez-vous aujourd’hui mes adversaires ? Aujourd’hui ferait-on mourir un homme en Israël ? Ne sais-je donc pas que je règne aujourd’hui sur Israël ? Et le roi dit à Schimeï : Tu ne mourras point ! Et le roi le lui jura. Mephiboscheth, fils de Saül, descendit aussi à la rencontre du roi. Il n’avait point soigné ses pieds, ni fait sa barbe, ni lavé ses vêtements, depuis le jour où le roi s’en était allé jusqu’à celui où il revenait en paix. Lorsqu’il se rendit au-devant du roi à Jérusalem, le roi lui dit : Pourquoi n’es-tu pas venu avec moi, Mephiboscheth ? Et il répondit : O roi mon seigneur, mon serviteur m’a trompé, car ton serviteur, qui est boiteux, avait dit : Je ferai seller mon âne, je le monterai, et j’irai avec le roi. Et il a calomnié ton serviteur auprès de mon seigneur le roi. Mais mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu. Fais ce qui te semblera bon. Car tous ceux de la maison de mon père n’ont été que des gens dignes de mort devant le roi mon seigneur ; et cependant tu as mis ton serviteur au nombre de ceux qui mangent à ta table. Quel droit puis-je encore avoir, et qu’ai-je à demander au roi ? Le roi lui dit : À quoi bon toutes tes paroles ? Je l’ai déclaré : Toi et Tsiba, vous partagerez les terres. Et Mephiboscheth dit au roi : Qu’il prenne même le tout, puisque le roi mon seigneur rentre en paix dans sa maison. Barzillaï, le Galaadite, descendit de Roguelim, et passa le Jourdain avec le roi, pour l’accompagner jusqu’au delà du Jourdain. Barzillaï était très vieux, âgé de quatre-vingts ans. Il avait entretenu le roi pendant son séjour à Mahanaïm, car c’était un homme fort riche. Le roi dit à Barzillaï : Viens avec moi, je te nourrirai chez moi à Jérusalem. Mais Barzillaï répondit au roi : Combien d’années vivrai-je encore, pour que je monte avec le roi à Jérusalem ? Je suis aujourd’hui âgé de quatre-vingts ans. Puis-je connaître ce qui est bon et ce qui est mauvais ? Ton serviteur peut-il savourer ce qu’il mange et ce qu’il boit ? Puis-je encore entendre la voix des chanteurs et des chanteuses ? Et pourquoi ton serviteur serait-il encore à charge à mon seigneur le roi ? Ton serviteur ira un peu au delà du Jourdain avec le roi. Pourquoi, d’ailleurs, le roi m’accorderait-il ce bienfait ? Que ton serviteur s’en retourne, et que je meure dans ma ville, près du sépulcre de mon père et de ma mère ! Mais voici ton serviteur Kimham, qui passera avec le roi mon seigneur ; fais pour lui ce que tu trouveras bon. Le roi dit : Que Kimham passe avec moi, et je ferai pour lui ce qui te plaira ; tout ce que tu désireras de moi, je te l’accorderai. Quand tout le peuple eut passé le Jourdain et que le roi l’eut aussi passé, le roi baisa Barzillaï et le bénit. Et Barzillaï retourna dans sa demeure. Le roi se dirigea vers Guilgal, et Kimham l’accompagna. Tout le peuple de Juda et la moitié du peuple d’Israël avaient fait passer le Jourdain au roi. Mais voici, tous les hommes d’Israël abordèrent le roi, et lui dirent : Pourquoi nos frères, les