Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/622

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Si je pèche, tu m’observes, tu ne pardonnes pas mon iniquité. Suis-je coupable, malheur à moi ! Suis-je innocent, je n’ose lever la tête, rassasié de honte et absorbé dans ma misère. Et si j’ose la lever, tu me poursuis comme un lion, tu me frappes encore par des prodiges. Tu m’opposes de nouveaux témoins, tu multiplies tes fureurs contre moi, tu m’assailles d’une succession de calamités. Pourquoi m’as-tu fait sortir du sein de ma mère ? Je serais mort, et aucun oeil ne m’aurait vu ; Je serais comme si je n’eusse pas existé, et j’aurais passé du ventre de ma mère au sépulcre. Mes jours ne sont-ils pas en petit nombre ? Qu’il me laisse, qu’il se retire de moi, et que je respire un peu, avant que je m’en aille, pour ne plus revenir, dans le pays des ténèbres et de l’ombre de la mort, pays d’une obscurité profonde, où règnent l’ombre de la mort et la confusion, et où la lumière est semblable aux ténèbres. ==

Job 11 ==
Tsophar de Naama prit la parole et dit : Cette multitude de paroles ne trouvera-t-elle point de réponse, et suffira-t-il d’être un discoureur pour avoir raison ? Tes vains propos feront-ils taire les gens ? Te moqueras-tu, sans que personne te confonde ? Tu dis : Ma manière de voir est juste, et je suis pur à tes yeux. Oh ! si Dieu voulait parler, s’il ouvrait les lèvres pour te répondre, et s’il te révélait les secrets de sa sagesse, de son immense sagesse, tu verrais alors qu’il ne te traite pas selon ton iniquité. Prétends-tu sonder les pensées de Dieu, parvenir à la connaissance parfaite du Tout Puissant ? Elle est aussi haute que les cieux : que feras-tu ? Plus profonde que le séjour des morts : que sauras-tu ? La mesure en est plus longue que la terre, elle est plus large que la mer. S’il passe, s’il saisit, s’il traîne à son tribunal, qui s’y opposera ? Car il connaît les vicieux, il voit facilement les coupables.