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Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/648

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Je disais en moi-même : Les jours parleront, le grand nombre des années enseignera la sagesse. Mais en réalité, dans l’homme, c’est l’esprit, le souffle du Tout Puissant, qui donne l’intelligence ; Ce n’est pas l’âge qui procure la sagesse, ce n’est pas la vieillesse qui rend capable de juger. Voilà pourquoi je dis : Écoute ! Moi aussi, j’exposerai ma pensée. J’ai attendu la fin de vos discours, j’ai suivi vos raisonnements, votre examen des paroles de Job. Je vous ai donné toute mon attention ; et voici, aucun de vous ne l’a convaincu, aucun n’a réfuté ses paroles. Ne dites pas cependant : En lui nous avons trouvé la sagesse ; c’est Dieu qui peut le confondre, ce n’est pas un homme ! Il ne s’est pas adressé directement à moi : Aussi lui répondrai-je tout autrement que vous. Ils ont peur, ils ne répondent plus ! Ils ont la parole coupée ! J’ai attendu qu’ils eussent fini leurs discours, qu’ils s’arrêtassent et ne sussent que répliquer. À mon tour, je veux répondre aussi, je veux dire aussi ce que je pense. Car je suis plein de paroles, l’esprit me presse au dedans de moi ; Mon intérieur est comme un vin qui n’a pas d’issue, comme des outres neuves qui vont éclater. Je parlerai pour respirer à l’aise, j’ouvrirai mes lèvres et je répondrai. Je n’aurai point égard à l’apparence, et je ne flatterai personne ; Car je ne sais pas flatter : Mon créateur m’enlèverait bien vite. ==

Job 33 ==
Maintenant donc, Job, écoute mes discours, prête l’oreille à toutes mes paroles ! Voici, j’ouvre la bouche, ma langue se remue dans mon palais. C’est avec droiture de cœur que je vais parler, c’est la vérité pure qu’exprimeront mes lèvres : L’esprit de Dieu m’a créé, et le souffle du Tout Puissant m’anime. Si tu le peux, réponds-moi, défends ta cause, tiens-toi prêt ! Devant Dieu je suis ton semblable, j’