Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/661

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Son cœur est dur comme la pierre, dur comme la meule inférieure. Quand il se lève, les plus vaillants ont peur, et l’épouvante les fait fuir. C’est en vain qu’on l’attaque avec l’épée ; la lance, le javelot, la cuirasse, ne servent à rien. Il regarde le fer comme de la paille, l’airain comme du bois pourri. La flèche ne le met pas en fuite, les pierres de la fronde sont pour lui du chaume. Il ne voit dans la massue qu’un brin de paille, il rit au sifflement des dards. Sous son ventre sont des pointes aiguës : On dirait une herse qu’il étend sur le limon. Il fait bouillir le fond de la mer comme une chaudière, il l’agite comme un vase rempli de parfums. Il laisse après lui un sentier lumineux ; l’abîme prend la chevelure d’un vieillard. Sur la terre nul n’est son maître ; il a été créé pour ne rien craindre. Il regarde avec dédain tout ce qui est élevé, il est le roi des plus fiers animaux. ==

Job 42 ==
Job répondit à l’Éternel et dit : Je reconnais que tu peux tout, et que rien ne s’oppose à tes pensées. Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins ? Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. Écoute-moi, et je parlerai ; je t’interrogerai, et tu m’instruiras. Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon oeil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre. Après que l’Éternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Éliphaz de Théman : Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n’avez pas parlé de moi avec droiture comme l’a fait mon serviteur Job. Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c’est par égard pour lui seul que je ne vous traiterai pas selon