Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/865

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Une source fermée, une fontaine scellée.
13Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers,
Avec les fruits les plus excellents,
Les troënes avec le nard ;
14Le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome,
Avec tous les arbres qui donnent l’encens ;
La myrrhe et l’aloès,
Avec tous les principaux aromates ;
15Une fontaine des jardins,
Une source d’eaux vives,
Des ruisseaux du Liban.
16Lève-toi, aquilon ! viens, autan !
Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s’en exhalent ! —
Que mon bien-aimé entre dans son jardin,
Et qu’il mange de ses fruits excellents ! —
Chap. V.J’entre dans mon jardin, ma sœur, ma fiancée ;
Je cueille ma myrrhe avec mes aromates,
Je mange mon rayon de miel avec mon miel,
Je bois mon vin avec mon lait… —
Mangez, amis, buvez, enivrez-vous d’amour ! —

2J’étais endormie, mais mon cœur veillait…
C’est la voix de mon bien-aimé, qui frappe : —
Ouvre-moi, ma sœur, mon amie,
Ma colombe, ma parfaite !
Car ma tête est couverte de rosée,
Mes boucles sont pleines des gouttes de la nuit. —
3J’ai ôté ma tunique ; comment la remettrais-je ?
J’ai lavé mes pieds ; comment les salirais-je ?
4Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre,
Et mes entrailles se sont émues pour lui.
5Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé ;
Et de mes mains a dégoutté la myrrhe,
De mes doigts, la myrrhe répandue
Sur la poignée du verrou.
6J’ai ouvert à mon bien-aimé ;
Mais mon bien-aimé s’en était allé, il avait disparu.
J’étais hors de moi, quand il me parlait.
Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé ;
Je l’ai appelé, et il ne m’a point répondu.
7Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée ;
Ils m’ont frappée, ils m’ont blessée ;
Ils m’ont enlevé mon voile, les gardes des murs.
8Je vous en conjure, filles de Jérusalem,
Si vous trouvez mon bien-aimé,
Que lui direz-vous ?…
Que je suis malade d’amour. —
9Qu’a ton bien-aimé de plus qu’un autre,