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Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/868

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10Et ta bouche comme un vin excellent,… —
Qui coule aisément pour mon bien-aimé,
Et glisse sur les lèvres de ceux qui s’endorment !
11Je suis à mon bien-aimé,
Et ses désirs se portent vers moi.
12Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs,
Demeurons dans les villages !
13Dès le matin nous irons aux vignes,
Nous verrons si la vigne pousse, si la fleur s’ouvre,
Si les grenadiers fleurissent.
Là je te donnerai mon amour.
14Les mandragores répandent leur parfum,
Et nous avons à nos portes tous les meilleurs fruits,
Nouveaux et anciens :
Mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi.
Chap. VIII.Oh ! que n’es-tu mon frère,
Allaité des mamelles de ma mère !
Je te rencontrerais dehors, je t’embrasserais,
Et l’on ne me mépriserait pas.
2Je veux te conduire, t’amener à la maison de ma mère ;
Tu me donneras tes instructions,
Et je te ferai boire du vin parfumé,
Du moût de mes grenades.
3Que sa main gauche soit sous ma tête,
Et que sa droite m’embrasse ! —
4Je vous en conjure, filles de Jérusalem,
Ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour,
Avant qu’elle le veuille. —

5Qui est celle qui monte du désert,
Appuyée sur son bien-aimé ? —
Je t’ai réveillée sous le pommier ;
Là ta mère t’a enfantée,
C’est là qu’elle t’a enfantée, qu’elle t’a donné le jour. —
6Mets-moi comme un sceau sur ton cœur,
Comme un sceau sur ton bras ;
Car l’amour est fort comme la mort,
La jalousie est inflexible comme le séjour des morts ;
Ses ardeurs sont des ardeurs de feu,
Une flamme de l’Éternel.
7Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour,
Et les fleuves ne le submergeraient pas ;
Quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l’amour,
Il ne s’attirerait que le mépris. —

8Nous avons une petite sœur,
Qui n’a point encore de mamelles ;
Que ferons-nous de notre sœur,