Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/951

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N’est-ce pas toi qui abattis l’Égypte, qui transperças le monstre ? N’est-ce pas toi qui mis à sec la mer, les eaux du grand abîme, qui frayas dans les profondeurs de la mer un chemin pour le passage des rachetés ? Ainsi les rachetés de l’Éternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête ; l’allégresse et la joie s’approcheront, la douleur et les gémissements s’enfuiront. C’est moi, c’est moi qui vous console. Qui es-tu, pour avoir peur de l’homme mortel, et du fils de l’homme, pareil à l’herbe ? Et tu oublierais l’Éternel, qui t’a fait, qui a étendu les cieux et fondé la terre ! Et tu tremblerais incessamment tout le jour devant la colère de l’oppresseur, parce qu’il cherche à détruire ! Où donc est la colère de l’oppresseur ? Bientôt celui qui est courbé sous les fers sera délivré ; il ne mourra pas dans la fosse, et son pain ne lui manquera pas. Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui soulève la mer et fais mugir ses flots. L’Éternel des armées est son nom. Je mets mes paroles dans ta bouche, et je te couvre de l’ombre de ma main, pour étendre de nouveaux cieux et fonder une nouvelle terre, et pour dire à Sion : Tu es mon peuple ! Réveille-toi, réveille-toi ! lève-toi, Jérusalem, qui as bu de la main de l’Éternel la coupe de sa colère, qui as bu, sucé jusqu’à la lie la coupe d’étourdissement ! Il n’y en a aucun pour la conduire de tous les fils qu’elle a enfantés, il n’y en a aucun pour la prendre par la main de tous les fils qu’elle a élevés. Ces deux choses te sont arrivées : qui te plaindra ? Le ravage et la ruine, la famine et l’épée. Qui suis-je pour te consoler ? Tes fils en défaillance gisaient à tous les coins de rues, comme le cerf dans un filet, chargés de la colère de l’Éternel, des menaces de ton Dieu. C’est pourquoi, écoute ceci, malheureuse, ivre, mais non de vin !