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Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/1008

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18En ce jour-là, Yahweh sifflera[1] la mouche qui est à l’extrémité des fleuves d’Égypte, et l’abeille qui est au pays d’Assyrie. 19Elles viendront et se poseront toutes dans les vallées escarpées et dans les fentes des rochers, sur tous les buissons et sur tous les pâturages. 20En ce jour-là, le Seigneur rasera avec un rasoir qu’il aura loué au delà du Fleuve — avec le roi d’Assyrie, — la tête et le poil des pieds, et il enlèvera aussi la barbe.

21En ce jour-là, un homme nourrira une vache et deux brebis, 22et, à cause de l’abondance du lait qu’elles donneront, on ne mangera plus que de la crème ; car c’est de la crème et du miel que mangeront tous ceux qui seront restés dans le pays. 23En ce jour-là, tout endroit où il y avait mille ceps de vigne, valant mille pièces d’argent, sera couvert de ronces et d’épines. 24On y entrera avec des flèches et avec l’arc, car tout le pays ne sera que ronces et épines. 25Et sur toutes les montagnes que l’on cultivait avec le sarcloir, tu n’iras plus, par crainte des ronces et des épines, elles seront un pâturage de bœufs, et une terre foulée par les brebis.

2. Chap. viii, 1-22 : Message au peuple. — Deux signes (viii, 1-4). Le véritable ennemi, c’est l’Assyrien (viii, 5-8). Yahweh suffit à défendre son peuple, c’est lui qu’il faut rechercher et craindre (viii, 9-17). Isaie et ses fils établis comme signes auprès du peuple (viii, 18-20a). Détresse réservée à ceux qui ne se fient pas à Yahweh (viii, 20b-22).

Et Yahweh me dit : « Prends une grande tablette, et écris-y en caractères lisibles à tous : Hâtez le pillage ! Butinez vite ! »[2] 2Et je pris avec moi[3] des témoins dignes de foi, le prêtre Urie et Zacharie, fils de Jébarachie. 3Et je m’approchai de la prophétesse,[4] et elle conçut et enfanta un fils. Et Yahweh me dit : « Appelle-le Maher-Schalal-Chasch-Baz. 4Car avant que l’enfant sache crier : Mon père, ma mère ! on portera les richesses de Damas et les dépouilles de Samarie devant le roi d’Assyrie. »[5]

5Yahweh me parla encore, en ces termes : 6« Parce que ce peuple a méprisé les eaux de Siloé[6] qui coulent doucement, et qu’il se réjouit au sujet de Rasin et du fils de Romélie, 7à cause de cela, voici que le Seigneur va faire venir sur eux les eaux du fleuve,[7] fortes et profondes, le roi d’Assyrie et toute sa puissance.

  1. 18. Sifflera. Chaque image convient au pays qu’elle caractérise : en Egypte abondent les mouches et les cousins, comme les abeilles en Assyrie.
  2. VIII, 1. Ce chap, se rapporte à la même circonstance et à la même date que le précédent. — En caractères lisibles à tous, litt. avec un poinçon d’homme, c.-à-d. en caractères ordinaires, sans abréviation ni ornementation savante. — Hâtez etc., en hébr. Maher schalal-chasch-bas. Ces paroles visent la dévastation prochaine de la Syrie et d’Ephraïm par les Assyriens.
  3. 2. Et je pris avec moi. LXX : Et prends-moi ; ce serait la suite des paroles divines.
  4. 3. La prophétesse, la femme d’Isaïe.
  5. 4. À la date assignée, c.-à-d. un an ou deux après la prophétie, Téglath-Phalasar prit Damas et conquit le royaume de Syrie ; il s’empara également de la Galilée et des districts d’au delà du Jourdain, qui appartenaient au royaume d’Ephraïm, et imposa à ce royaume un tribut considérable.
  6. 6. Les eaux de Siloé : Ce ruisseau qui coule doucement au pied du sanctuaire où réside Yahweh, figure ici la protection divine. Achaz et son peuple l’ont méprisée pour recourir à l’assistance de l’Assyrie.
  7. 7. Les eaux du fleuve, de l’Euphrate, par opposition aux eaux paisibles de Siloé, figurent l’armée d’Assyrie.