Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/1105

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7 Et je vous ai fait venir dans un pays semblable à un verger, pour en manger les fruits et les biens, et, une fois entrés, vous avez souillé mon pays, et fait de mon héritage une abomination.


8 Les prêtres n’ont pas dit : " Où est Yahweh ? " Les dépositaires de la loi ne m’ont pas connu ; les pasteurs m’ont été infidèles, et les prophètes ont prophétisé par Baal ; et ils ont suivi ceux qui ne sont d’aucun secours.


9 Aussi je veux encore plaider contre vous, — oracle de Yahweh, et je plaiderai contre les enfants de vos enfants.

10 Passez donc aux îles de Céthim et regardez ; envoyez à Cédar et observez bien ; et voyez s’il y a là rien de semblable.

11 Une nation change-t-elle de dieux ? — Et encore ce ne sont pas des dieux !... Et mon peuple a changé sa gloire contre ce qui ne sert à rien !


12 Cieux, étonnez-vous-en, frémissez d’horreur et soyez stupéfaits, oracle de Yahweh !

13 Car mon peuple a fait double mal : ils m’ont abandonné, moi, la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau.


14 Israël est-il un esclave, est-il né d’un esclave dans la maison ? Pourquoi donc est-il traité comme un butin ?

15 Contre lui les lionceaux rugissent, poussent leurs cris, et ils mettent son pays en dévastation. Ses villes sont incendiées, sans d’habitants.

16 Même les fils de Noph et de Taphnès te tondent le crâne !

17 Cela ne t’arrive-t-il pas parce que tu as abandonné Yahweh, ton Dieu, au temps où il te dirigeait dans la voie ?


18 Et maintenant qu’as-tu à faire sur la route de l’Égypte, pour aller boire l’eau du Nil, et qu’as-tu à faire sur la route de l’Assyrie, pour aller boire l’eau du fleuve ?


19 Ton impiété te châtie et tes rébellions te punissent ! Sache donc et vois combien il est mauvais et amer d’avoir abandonné Yahweh, ton Dieu, et de n’avoir de moi aucune crainte, — oracle du Seigneur Yahweh des armées.


20 Car depuis longtemps tu as brisé ton joug, tu as rompu tes liens et tu as dit : " Je ne servirai plus ! " Car sur toute colline élevée et sous ton arbre vert tu t’es étendue, comme une courtisane.