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Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/1208

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Chap. I, 13.
Chap. I, 19.
LAMENTATIONS DE JÉRÉMIE.


MEM.

13« D’en haut il a lancé dans mes os
un feu qui les dévore ;
il a étendu un filet devant mes pieds,
il m’a fait reculer ;
il m’a jeté dans la désolation,
je languis tout le jour.

NUN.

14« Le joug de mes iniquités[1] a été lié
dans sa main ;
unies en faisceau, elles pèsent sur mon cou ;
il a fait chanceler ma force.
Le Seigneur m’a livré à des mains
auxquelles je ne puis résister.

SAMECH.

15« Le Seigneur a enlevé tous les guerriers
qui étaient au milieu de moi ;
il a appelé contre moi une armée,
pour écraser mes jeunes hommes ;
le Seigneur a foulé au pressoir
la vierge, fille de Juda.

AÏN.

16« C’est pour cela que je pleure,
que mon œil, mon œil se fond en larmes ;
car il n’y a près de moi personne qui me console,
qui me rende la vie ;
mes fils sont dans la désolation,
car l’ennemi l’emporte. »

PHÉ.

17Sion a tendu les mains…
Personne qui la console !
Yahweh a mandé contre Jacob
ses ennemis qui l’enveloppent ;[2]
Jérusalem est devenue au milieu d’eux
comme une chose souillée.

TSADÉ.

18« Yahweh est vraiment juste,
car j’ai été rebelle à ses ordres.
Oh ! écoutez tous, peuples,
et voyez ma douleur :
mes vierges et mes jeunes gens
sont allés en exil !

QOPH.

19J’ai appelé mes amants,
ils m’ont trompée ;
mes prêtres et mes anciens
ont péri dans la ville,
en cherchant de la nourriture,
pour ranimer leur vie.

  1. 14. Les iniquités de Jérusalem, liées en un faisceau par la main du Seigneur, sont un joug accablant sur son cou, comp. Is. v, 18.
  2. 17. Les ennemis qui l’enveloppent ; à m., autour de lui ses ennemis.