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Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/1233

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Chap. I, 10.
Chap. I, 26.
LIVRE D’ÉZÉCHIEL.

10Et voici quelle était la ressemblance de leurs faces : une face d’homme par devant, une face de lion à droite à tous les quatre, une face de taureau à gauche à tous les quatre, et une face d’aigle à tous les quatre.[1] 11Et telles étaient leurs faces. Leurs ailes se déployaient[2] au-dessus d’eux ; chacun avait deux ailes qui rejoignaient celles de l’autre, et deux ailes qui couvraient son corps.[3] 12Chacun allait devant soi ;[4] là où l’esprit les faisait aller, ils allaient ; ils ne tournaient pas en allant. 13L’aspect de ces êtres vivants ressemblait à des charbons ardents ; c’était comme l’aspect des lampes ; le feu circulait entre les êtres, le feu était éblouissant, et du feu sortaient des éclairs. 14Et les êtres vivants couraient en tous sens, comme l’aspect de la foudre.

15Et je regardai les êtres vivants, et voici une roue à terre auprès d’eux, devant leurs quatre faces.[5] 16L’aspect des roues et leur forme étaient ceux de la pierre de Tharsis, et toutes quatre étaient semblables ; leur aspect et leur forme[6] étaient comme si une roue était au milieu d’une autre roue. 17En avançant, elles allaient sur leurs quatre côtés et ne se retournaient pas dans leur marche.[7] 18Leurs jantes étaient d’une hauteur effrayante, et les jantes des quatre roues étaient remplies d’yeux tout autour. 19Quand les êtres allaient, les roues allaient aussi à côté d’eux, et quand les êtres s’élevaient de terre, les roues s’élevaient aussi.[8] 20Là où l’esprit les poussait à aller, ils y allaient, l’esprit les y poussant,[9] et les roues s’élevaient avec eux ; car l’esprit de l’être vivant était dans les roues. 21Quand ils allaient, elles allaient ; quand ils s’arrêtaient, elles s’arrêtaient ; et quand ils s’élevaient de terre, les roues s’élevaient avec eux ; car l’esprit de l’être vivant était dans les roues.

22Au-dessus des têtes des êtres vivants, était la ressemblance d’un firmament,[10] pareil à un cristal éblouissant ; il était étendu au-dessus de leurs têtes. 23Et sous le firmament se dressaient leurs ailes,[11] l’une vers l’autre, et chacun en avait deux qui lui couvraient le corps de chaque côté. 24Et j’entendis le bruit de leurs ailes, quand ils allaient, comme le bruit des grandes eaux, comme la voix du Tout-Puissant,[12] un bruit tumultueux comme celui d’un camp ; quand ils s’arrêtaient, ils laissaient retomber leurs ailes. 25Et il se faisait un bruit, partant du firmament étendu sur leurs têtes ; quand ils s’arrêtaient, ils laissaient retomber leurs ailes.[13]

26Au-dessus du firmament qui était sur leurs têtes, il y avait comme l’aspect d’une pierre de saphir, en forme de trône ; et sur cette ressemblance de trône, il semblait y avoir comme une figure d’homme au-dessus.[14]
  1. 10. Face de lion, face de taureau : ces faces rappellent celles des kiroubi, des nirgali trouvés en Chaldée ; on n’a pas découvert de figure qui fût à la fois kiroub et nirgal.
  2. 11. Se déployaient, litt. étaient séparées.
  3. Pour les vers. 8-14, les LXX paraissent avoir lu un texte bien plus simple, et que beaucoup d’exégètes préfèrent aux leçons de la Massore : Et une main d’homme sortait d’au-dessous des ailes sur leurs quatre côtés, et les visages de tous les quatre ne se retournaient pas lorsqu’ils marchaient, chacun allait devant soi. Et la ressemblance de leurs visages était un visage d’homme, et un visage de lion à droite aux quatre, et un visage de taureau à gauche aux quatre, et un visage d’aigle aux quatre. Et leurs ailes aux quatre étaient étendues en haut ; chacun avait deux ailes réunies les unes les autres, et deux couvraient d’en haut leurs corps. Et chacun allait devant soi, là où l’esprit allait, ils allaient, et ils ne se retournaient pas. Et au milieu des êtres vivants était comme une forme de charbons ardents, comme l’aspect de lampes circulant au milieu des êtres vivants, et un éclat de feu, et du feu sortait l’éclair. — Le vers. 14 n’est pas représenté.
  4. 12. Chacun allait devant soi : grâce à la disposition des quatre visages dont chacun regardait l’un des quatre points cardinaux. Telle est du moins l’interprétation de plusieurs exégètes.
  5. 15. Devant leurs quatre faces, ou, suivant d’autres interprètes, près de leurs quatre faces.
  6. 16. L’aspect de ces roues et leur forme. Les LXX n’ont pas leur forme. — Et toutes quatre étaient semblables ; m. à m., et une seule ressemblance à elles quatre. — Leur aspect et leur forme Les LXX n’ont pas ici leur aspect. Ainsi la version grecque rétablit l’harmonie de la description — Comme si une roue était au milieu d’une autre roue, comme si elles se croisaient à angle droit.
  7. 17. Leurs jantes étaient d’une hauteur effrayante. M. à m. Et leurs jantes, et hauteur à elles et crainte à elles.
  8. 19-21. Parfait accord entre les mouvements des êtres vivants et ceux des roues.
  9. 20. L’esprit les y poussant : ces mots manquent dans les LXX : plusieurs les considèrent comme une glose.
  10. 22. Un firmament, une sorte de plate-forme de cristal.
  11. 23. Leurs ailes, celles de la partie supérieure du corps, se dressaient, litt. étaient droites, semblant soutenir la plate-forme.
  12. 24. Comme la voix du Tout-Puissant, un bruit tumultueux comme celui d’un camp manque dans les LXX.
  13. 25. Les LXX n’ont pas ici la répétition : quand ils s’arrêtaient, ils laissaient retomber leurs ailes.
  14. 26. Il semblait y avoir etc. ; m. à m., il y avait la ressemblance comme d’un aspect d’homme au-dessus.