Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/1729

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8Celui qui commet le péché est du diable, car le diable pèche dès le commencement. C’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu a paru. 9Quiconque est né de Dieu ne commet point le péché, parce que la semence[1] de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. 10C’est à cela que l’on reconnaît les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, non plus que celui qui n’aime pas son frère.

2. Chap. iii, 11-24 : Les enfants de Dieu doivent s’aimer entre eux. — La charité fraternelle, signe et gage de la vie divine (11-15). Elle se reconnaît aux œuvres (16-18), et a pour fruit la confiance filiale à l’égard de Dieu (19-24).

11Car le message que vous avez entendu dès le commencement, c’est que nous nous aimions les uns les autres ; 12non point comme Caïn, qui était du malin et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises, tandis que celles de son frère étaient justes. 13Ne vous étonnez pas, mes frères, si le monde vous hait. 14Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. 15Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.

16À ceci nous avons connu l’amour, c’est que Lui a donné sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères.[2] 17Si quelqu’un possède les biens de ce monde et que, voyant son frère dans la nécessité, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? 18Mes petits enfants, n’aimons pas de parole et de langue, mais en action et en vérité.[3]

19Par là nous connaissons que nous sommes de la vérité, et nous pouvons rassurer nos cœurs devant Dieu ; 20car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. 21Mes bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous pouvons nous adresser à Dieu avec assurance. 22Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux. 23Et son commandement est que nous croyions au nom de son Fils, Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, comme il nous en a donné le commandement. 24Celui qui garde ses commandements, demeure en Dieu et Dieu en lui, et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné.



3. Chap. iv, 1-6. Ne pas croire à tout esprit : l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.

Mes bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit ; mais voyez par l’épreuve si les esprits sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. 2Vous reconnaîtrez à ceci l’esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; 3et tout esprit qui ne confesse pas ce Jésus n’est pas de Dieu : c’est celui de l’antéchrist ; dont on vous a annoncé la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.[4]

4Vous, mes petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus[5], parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. 5Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent le langage du monde, et le monde les écoute. 6Mais nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute point : c’est par là que nous connaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur.

III. — DIEU EST CHARITÉ : LES CHRÉTIENS DOIVENT AIMER DIEU ET LE PROCHAIN.
1. Chap. iv, 7-21 : Motif, fruits précieux et signes de la charité. — a) Motif : Dieu nous a aimés le premier (7-11). — b) Fruits : la demeure de Dieu en nous (12-16) ; plus aucune crainte (17-19). — c) Signe : l’amour de nos frères (20-21).

7Mes bien-aimés, aimons-nous les uns

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N° 565 A - 10
  1. 9. La semence de Dieu. la grâce sanctifiante et par suite l’Esprit-Saint qui met dans nos cœurs la foi, l’espérance et la charité, et nous fait enfants de Dieu.
  2. 16. L’amour (la Vulgate ajoute, de Dieu) : il s’agit de l’amour, de la charité en général. ἐκεῖνος, celui-ci, évidemment Jésus Christ.
  3. 18. Comp. Jacq. ii, 15 sv.
  4. IV, 3. Vulgate : Tout esprit qui divise Jésus, en mettant en lui deux personnes, c’est l’anté-christ.
  5. 4. Vous les avez vaincus, ces faux prophètes. Vulgate, vous l’avez vaincu, l’antéchrist.