20Et mes ennemis sont pleins de vie, ils sont puissants ;
Ceux qui me haïssent sans cause se sont multipliés.
21Ils me rendent le mal pour le bien ;
ils me sont hostiles, parce que je cherche la justice.
22Ne m’abandonne pas, Yahweh !
Mon Dieu, ne t’éloigne pas de moi !
23Hâte-toi de me secourir,
Seigneur, toi qui es mon salut !
1Au maître de chant, à Idithun. Chant de David.
2Je disais : “Je veillerai sur mes voies,
de peur de pécher par la langue ;
je mettrai un frein à ma bouche,
tant que le méchant sera devant moi.”
3Et je suis resté muet, dans le silence ;[1]
je me suis tu, quoique privé de tout bien.
Mais ma douleur s’est irritée,
4mon cœur s’est embrasé au-dedans de moi ;
dans mes réflexions un feu s’est allumé,
et la parole est venue sur ma langue.
5Fais-moi connaître, Yahweh, quel est le terme de ma vie ;
quelle est la mesure de mes jours ;
que je sache combien je suis périssable[2].
6Tu as donné à mes jours la largeur de la main,
et ma vie est comme un rien devant toi.[3]
Oui, tout homme vivant n’est qu’un souffle. — Séla.
7Oui, l’homme passe comme une ombre ;[4]
oui, c’est en vain qu’il s’agite ;
il amasse, et il ignore qui recueillera.
8Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
Mon espérance est en toi.[5]
9Délivre-moi de toutes mes transgressions ;
ne me rends pas l’opprobre de l’insensé[6].
10Je me tais, je n’ouvre plus la bouche,
car c’est toi qui agis.
11Détourne de moi tes coups ;
sous la rigueur de ta main, je succombe !
12Quand tu châties l’homme[7], en le punissant de son iniquité,
tu détruis, comme fait la teigne, ce qu’il a de plus cher.
Oui, tout homme n’est qu’un souffle. — Séla.
13Écoute ma prière, Yahweh,
prête l’oreille à mes cris,
ne sois pas insensible à mes larmes !
- ↑ XXXIX, 3. Dans le silence. LXX et Vulg., et je me suis humilié. — Quoique privé de tout bien. LXX et Vulg., je me suis tu, abstenu, même de bonnes paroles.
- ↑ 5. Que je sache combien je suis périssable. LXX et Vulg., que je sache ce qui m’en reste.
- ↑ 6. Tu as donné à mes jours la largeur de la main. Vulg., Tu as fait mes jours limités (LXX. vieux, usés). Oui, tout homme etc. ; m. à m. tout homme établi, debout, est toute vanité.
- ↑ 7. Comme une ombre, litt. comme une vaine image.
- ↑ 8. Mon espérance est en toi. LXX et Vulg., ma substance dépend de toi.
- ↑ 9. Ne me rends pas. LXX et Vulg., tu m’as rendu, ou m’as-tu rendu, etc.
- ↑ 12. Vulg. rattache quand tu châties à ce qui précède ; Vulg. et LXX traduisent ensuite : Tu as puni l’homme à cause de son iniquité, et tu as fait dessécher son âme comme l’araignée. Oui, c’est en Dieu que tout homme s’inquiète.