Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/975

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


21. Chap. xl, 28-30 : La mendicité.


28Mon fils, puisses-tu ne pas mener une vie de mendicité ;
mieux vaut mourir que de mendier.[1]
29Quand un homme en est réduit à regarder vers la table d’un autre,
sa vie ne saurait compter pour une vie.
Car il souille son âme par des mets étrangers,
ce dont se gardera l’homme instruit et bien élevé.
30Dans la bouche de l’homme sans pudeur la mendicité est douce ;
mais, dans ses entrailles, elle brûle comme un feu.



22. Chap. xli, 1-4 : Divers aspects de la mort ; s’y résigner.


O mort, que ton souvenir est amer
à l’homme qui vit en paix au sein de ses richesses,
à l’homme exempt de soucis et qui prospère en tout,
et qui est encore en état de goûter le plaisir de la table !

2O mort, ton arrêt est agréable,
à l’indigent, à celui dont les forces sont épuisées,
au vieillard accablé d’années et travaillé de mille soins,
à celui qui ne se soumet pas à son sort et qui a perdu l’espérance.[2]

3Ne redoute point l’arrêt de la mort :[3]
souviens-toi de ceux qui t’ont précédé et de ceux qui viendront plus tard.
4C’est l’arrêt porté par le Seigneur sur toute chair ;
et pourquoi te révolter contre le bon plaisir du Très-Haut ?
Que tu aies vécu dix ans, cent, mille :
dans le schéol on n’est plus en peine de la durée de la vie.[4]

23. Chap. xli, 5-13. Châtiments des impies.


5Ce sont des fils abominables que les fils des pécheurs,
eux qui fréquentent les demeures des impies.
6L’héritage des enfants des pécheurs va à la ruine,
et l’opprobre s’attache à leur postérité.
7Les enfants d’un père impie lui jettent l’outrage,
parce que c’est à cause de lui qu’ils sont dans l’opprobre.

8Malheur à vous, hommes impies,
qui avez abandonné la loi du Dieu très haut !
9Si vous naissez, vous naissez pour la malédiction,
et si vous mourez, la malédiction sera votre partage.[5]
10Tout ce qui est de la terre retourne à la terre :[6]
ainsi les impies vont de la malédiction à la ruine.

11Les hommes s’attristent pour leur corps,
mais le nom odieux des pécheurs sera anéanti.[7]
12Prends soin de ton nom car il te demeurera,
plus longtemps que mille grands trésors d’or.
13On compte les jours d’une bonne vie,
mais un beau nom demeure à jamais.[8]

  1. 28. Vie de mendicité ; Hébr., vie de dons. Vulg. (29), 1er membre, Fils, ne sois pas dans le besoin pendant ta vie.
  2. XLI. 2, 3e membre. Un manusc. hébr., a l’homme qui chancelle et se heurte à tout.
  3. 3. L’arrêt de la mort ; Hébr., la mort qui est ta loi.
  4. 4. Hébr., 1er membre, c’est, de par Dieu, la part de toute chair. — On n’est plus en peine de la vie, litt., il n’y a plus de blâme de la vie. Hébr., il n’y a pas de réprimande.
  5. 9. Hébr., si vous fructifiez, c’est pour le malheur, et si vous engendrez, c’est pour l’affliction ; si vous chancelez, c’est pour une perpétuelle risée, et si vous mourez, c’est pour la malédiction.
  6. 10. De la terre… à la terre ; Hébr., du néant… au néant.
  7. 11. Les hommes s’attristent (m. à m. le deuil de l’homme est) pour leur corps, pour la perte de leur corps. Hébr., la vanité de l’homme est en son corps, mais un renom de bienfaisance n’est pas détruit.
  8. 13, 1er membre, litt. nombre de jours d’(pour) une bonne vie. Hébr., le bien (bonheur) de la vie est pour des jours comptés, et le bonheur de la renommée est pour des jours sans nombre.