Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1364

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toute autre nation ; négligeant toujours les ordres du roi, de telle sorte que l’union des pouvoirs, qui a été réglée parmi nous d’une manière irréprochable, ne puisse être établie. Ayant donc jugé que cette nation unique est toujours en opposition avec le reste des hommes, qu’elle diffère de nous par des lois étrangères, qu’elle est malveillante, complotant avec les pires intentions contre nos intérêts et contre la stabilité de l’empire, Nous avons ordonné que ceux qui vous sont signalés dans les lettres à vous adressées, par mon second père, Aman, préposé aux affaires publiques, soient détruits radicalement avec leurs femmes et leurs enfants ; qu’on les passe au fil de l’épée, sans pitié ni ménagements, le quatorzième jour du douzième mois, du mois d’adar de la présente année, Pour qu’en une seule journée, ces ennemis anciens et actuels descendent violemment aux enfers, et qu’à l’avenir, et jusqu’à la fin, nos affaires soient stables, sans trouble.

14. Et les copies de ces lettres furent publiées en chaque province, et il fut enjoint à chaque nation de se tenir prête pour le jour indiqué.

15. On y avait mis de l’empressement à Suse, et le roi et Aman buvaient à pleines coupes ; mais la ville était toute troublée.

CHAPITRE 4.


1. Or, Mardochée, instruit de ce qu’on avait fait, déchira ses vêtements, se ceignit d’un cilice et se couvrit de cendre ; puis, s’élançant par les rues de la ville, il cria à haute voix : Un peuple innocent périt.

2. Et il arriva devant la porte du roi, et il s’y tint debout ; car il ne lui était pas permis d’entrer dans la cour, ayant un cilice et de la cendre.

3. Et en toute province, où l’édit avait été publié, les Juifs s’étaient couverts de cilices et de cendres, et l’on