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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1441

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31. Qu’il ne croie pas subsister, il aboutira à des choses vaines[1].

32. Sa moisson sera détruite avant la maturité ; ses rameaux ne verdiront pas.

33. Qu’il soit cueilli avant le temps comme un raisin vert ; qu’il tombe comme une fleur d’olivier.

34. Car la mort est le témoignage de l’impie[2], et le feu brûlera les demeures de celui qui se laisse gagner par des présents.

35. Il ne concevra que des douleurs, il n’enfantera que mensonges, et le fruit de ses entrailles sera la fraude.

CHAPITRE XVI

1. Et Job[3], répondant, dit :

2. J’ai entendu bien des choses semblables ; vous êtes tous de tristes consolateurs.

3. Quoi donc ! y a-t-il un frein aux paroles en l’air ? est-il bien difficile de répondre ainsi[4] ?

4. Et moi aussi je discourrais comme vous, si votre âme était mise à la place de la mienne.

5. Je pourrais vous insulter en paroles, et secouer comme vous la tête[5].

6. Puisse la force de ma bouche ne pas défaillir, et je n’épargnerais point le mouvement de mes lèvres.

7. Mais si je parle, ne sentirais-je plus les douleurs

  1. A la perte de tout bien.
  2. C’est par sa mort qu’il témoigne de son iniquité. Job était un prince, et Eliphaz le soupçonnait à tort d’injustice dans sa fonction de juge.
  3. Il se révolte contre ce que vient de dire Éliphaz ; il déclare que rien ne l’empêchera de parler. Il fait voir la grandeur de son infortune, et déclare qu’il est innocent.
  4. Qui peut arrêter les paroles vaines qui s’échappent à flot des lèvres des insensés, et est-il bien difficile de consoler comme tu le fais ?
  5. Il me serait facile de vous consoler par de vaines paroles, etc.