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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1443

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17. Ma poitrine est brûlante, tant j’ai pleuré, et j’ai sur les paupières une ombre[1].

18. Et cependant mes mains n’étaient chargées d’aucune iniquité, et ma prière était pure.

19. Terre, ne couvre point le sang de ma chair, de sorte qu’il n’y ait plus d’espace pour mes cris[2].

20. Et maintenant voilà que mon témoin est dans le ciel ; le confident de mes pensées est au plus haut des cieux[3].

21. Puisse ma prière arriver au Seigneur ; puissent mes yeux pleurer devant lui.

22. Puisse l’homme plaider devant le Seigneur, comme le fils de l’homme plaide avec son voisin[4].

23. Car mes années peu nombreuses s’en vont, et je m’avance par un chemin où je ne reviendrai plus.

CHAPITRE XVII

1. Je meurs tourmenté par l’esprit mauvais ; j’aspire à la tombe et je n’y arrive pas.

2. Je prie dans mon affliction, et qu’ai-je fait ? Et des étrangers m’ont enlevé mes richesses.

3. Quel est cet homme[5] ? et qu’il soit enchaîné par ma main.

4. Car vous avez, Seigneur, rendu leur cœur inaccessible à la prudence ; aussi ne les glorifiez-vous point.

5. Ils annonceront leurs châtiments à leurs amis, et leurs yeux se fondront sur le sort de leurs enfants.

  1. L’ombre de la mort. (Hébr.)
  2. Terre, n’ensevelis point dans l’oubli mon sang, c’est-à-dire mes cruelles souffrances, et que mes cris puissent monter librement vers Dieu.
  3. Celui qui me voit est au ciel. Admirable parole que nous devrions souvent répéter pour nous soutenir dans nos afflictions.
  4. Plût à Dieu que je pusse plaider ma cause devant Dieu comme un homme plaide devant un juge.
  5. A dit mon ennemi.