8. Si je vais en avant, je me perds sans le trouver ; si je vais en arrière, je ne le vois point[1].
9. Il passe à gauche, et je ne le saisis pas ; il tourne à droite, et je ne le vois point.
10. Mais il connaît ma voie ; il m’a éprouvé comme on éprouve l’or.
11. Je cheminerai en ses commandements ; car j’ai gardé ses voies, et je ne m’en suis point écarté.
12. De ses commandements je n’en ai rien omis ; j’ai recueilli dans mon sein toutes ses paroles.
13. Et, puisqu’il m’a ainsi jugé, qui le contredira ? Ce qu’il a voulu, il l’a fait[2].
14. À cause de cela, j’ai été rempli de crainte à son sujet[3], et, repris, j’ai été plein de sollicitude pour lui obéir[4].
15. Et néanmoins je suis effrayé devant lui ; je le considère et je tremble.
16. Dieu m’a amolli le cœur[5], et le Tout-Puissant m’a troublé[6].
17. J’ignorais que les ténèbres dussent venir, et une nuit sombre s’est étendue devant moi pour me le cacher.
CHAPITRE XXIV
1. [7] Pourquoi les moments ont-ils été ignorés du Seigneur ?
- ↑ Mais où trouver Dieu ?
- ↑ Job reconnaît ici que Dieu a toujours de très-sages raisons en tout ce qu’il fait il est la vérité même.
- ↑ Ignorant la cause des peines que j’endure.
- ↑ C’est ainsi que le juste vit dans la crainte, et s’applique d’autant plus à servir le Seigneur qu’il est par lui plus éprouvé.
- ↑ Il a brisé mon courage.
- ↑ Job était sous le coup d’une crainte excessive de la justice de Dieu, une des épreuves les plus ordinaires aux âmes pures.
- ↑ Job revient sur l’invasion de ses domaines, et décrit les habitudes de ses ennemis ; il reproche au Seigneur de ne point surveiller les œuvres de la nuit ; il maudit ceux qui font ces œuvres.