23. Le Tartare[1] de l’abîme pour un captif, et l’abîme pour un lieu de promenade.
24. Rien sur la terre n’est semblable à lui, qui a été créé pour être le jouet de mes anges[2].
25. Il voit tout ce qui s’élève ; il règne sur ce que contiennent les eaux[3].
CHAPITRE XLII
1. Or Job, reprenant, dit au Seigneur :
2. Je sais que vous pouvez tout, et que rien ne vous est impossible.
3. Qui peut vous cacher ses desseins[4] ? Croira-t-on que vous les ignorez, parce qu’on aura épargné les paroles ? Qui me révèlera ce que je ne savais pas, les grandes merveilles dont je n’avais pas connaissance ?
4. Écoutez-moi désormais, Seigneur[5], et je parlerai ; je vous interrogerai, instruisez-moi.
5. Mon oreille vous a d’abord entendu, et maintenant mon œil vous voit[6].
6. C’est pourquoi je me méprise moi-même[7] ; je me confonds, et je sens que je ne suis que cendre et poussière.
7. Or ceci advint : après que le Seigneur eut tenu à
- ↑ Le Tartare renferme tous les captifs de l’abîme.
- ↑ Le verset montre que le Seigneur a voulu décrire le prince du mal, esclave de Dieu, jouet des anges.
- ↑ Sur la mer du siècle et sur les mondains.
- ↑ Job reconnaît la toute-puissance et la souveraine sagesse de Dieu ; il s’humilie devant lui et avoue sa faute.
- ↑ Écoutez-moi signifie : soyez-moi favorable, et j’oserai vous prier. Job anéanti devant le Seigneur attend tout de lui, et spécialement les lumières dont a besoin son ignorance : tel est le fruit des humiliations que Dieu envoie aux justes.
- ↑ Jusqu’ici je ne connaissais que votre parole ; mais maintenant vous avez daigné m’apparaître et m’instruire directement, quoique voilé.
- ↑ Plus une âme reçoit de grâces, plus elle doit s’humilier devant Dieu.