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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/2833

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45. Respirant encore, et enflammé de colère, il se releva, couvert de son sang qui jaillissait ; et, malgré d’horribles blessures, il passa en courant au travers de la foule,

46. Et, s’appuyant sur une pierre droite, ayant déjà perdu presque tout son sang, il s’arracha les entrailles, les jeta à deux mains sur ses ennemis, et pria le Maître de l’âme et de la vie de les lui rendre un jour ; et ce fut ainsi qu’il mourut[1].

CHAPITRE XV

1. Cependant Nicanor apprit que les compagnons de Judas étaient sur le territoire de Samarie, et il résolut en toute assurance de les attaquer le jour même du repos.

2. Et quand les Juifs, qui le suivaient par contrainte, lui dirent : Ne les perds pas avec tant de fureur et de barbarie ; rends gloire, à cause de sa sainteté, à ce jour que Celui qui voit tout honore de préférence ;

3. Ce triple scélérat demanda s’il était au ciel un Dieu tout-puissant qui ait prescrit d’observer le sabbat.

4. Et ils lui répondirent : Le Seigneur tout-puissant, le Dieu vivant est au ciel ; c’est lui qui a ordonné d’honorer le septième jour.

5. Et moi aussi, reprit-il, je suis puissant sur la terre ; j’ordonne de prendre les armes et d’accomplir les ordres du roi. Néanmoins il ne fut pas maître d’accomplir son mauvais dessein.

6. Nicanor, au comble de l’orgueil, avait résolu de faire des compagnons de Judas un trophée public.

7. Pour Machabée, il était toujours confiant dans l’espoir d’obtenir la protection du Seigneur.

  1. Il est permis de regarder cette mort héroïque comme inspirée de Dieu. Les livres saints nous la montrent comme glorieuse.