Aller au contenu

Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/946

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Seigneur Tu vas t’éloigner de moi, et ceci adviendra : Quand tu seras arrivée en la ville de Sarira, tes servantes viendront à ta rencontre, et elles te diront : L’enfant est mort. Car, voici ce qui dit le Seigneur : Je détruirai les mâles nés de Jéroboam ; il y aura, dans la ville, des morts issus de Jéroboam ; les chiens les dévoreront ; et celui qui mourra dans les champs, les oiseaux du ciel le mangeront. Et on va se lamenter au sujet de l’enfant, on dira : Malheur à moi ! Seigneur, parce qu’en lui s’est trouvée la bonne parole du Seigneur[1]. La femme, après l’avoir ouï, s’en alla ; et, comme elle arrivait à Sarira, l’enfant mourut ; on l’accueillit avec des cris de douleur. Après cela, Jeroboam alla à Sichem, en la montagne d’Ephraïm ; il y rassembla les tribus d’Israël, et Roboam, fils de Salomon, s’y rendit. Et la parole du Seigneur vint à Samaïas fils d’Enlami, disant : Prends avec toi un manteau neuf sur lequel la pluie n’est pas encore tombée, déchirele en douze parts et présente-le à Jéroboam, disant : Voici ce que dit le Seigneur : Prends pour toi dix de ces lambeaux pour t’en revêtir. Jéroboam les prit, et Samaïas dit C’est là ce que dit le Seigneur, concernant les dix tribus d’Israël. Le peuple a dit à Roboam, fils de Salomon : Ton père a rendu pesant notre collier, et il a augmenté le poids des mets de sa table ; maintenant donc, allége ce qui nous grève, et nous te servirons. Et Roboam a dit au peuple : Encore trois jours, et je vous répondrai ; puis, Roboam dit à ses serviteurs : Amenez-moi les anciens, et je tiendrai conseil avec eux sur ce que je devrai répondre au peuple dans trois jours. Roboam répéta aux anciens les paroles du peuple, et les anciens du peuple s’écrièrent Le peuple a bien parlé. Mais Roboam dispersa leur assemblée qui ne lui était pas agréable ; il fit

  1. Ironie qui est dans le génie de l’hébreu : c’est comme le mot bénir pour maudire.