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Page:La Source du gros-fessier des nourrices, 18e siècle.djvu/11

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Au moyen de ces vertugalles
M’a cauſé tant de rogne & galles
De cyrons & boutons de May
Que i’en parle tout enrumay.
Ay-ie donc pas bonne raiſon
Voyant feu en la maiſon
De mon prochain qui me tourmente
Par force & peine vehemente,
De me plaindre & me courroucer,
De me voir tant de fois verſer.
Ung temps feuſt avant tels uſaiges
Lorſque les femmes eſtoient bien ſaiges,
Devinez, Lecteurs, quand c’étoit,
Que tant on ne me tourmentoit ?
Ce fut quand les cottes ſerrées
Rendoient les Dames aſſeurées
Des iolys babilz & caquetz
Des plus grandz & petis muquetz
D’amours, car quoy en muguettant
Pour avoir ce que l’on prétend
Une heure ou deux on deviſoit,
Cependant que l’on aviſoit
Le lieu convenable & propice
Pour donner droit en la matrice
On babilloit ſoir & matin,
On baiſoit taſtant le tetin,
On mettoit la main ſoubz la cotte,