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Auſſi ſans moi il ne peult rien,
Car c’eſt moi qui lui fais ce bien
De lui monſtrer ſon remuëment.
A qui, pourquoy, où, & comment
Il doit trotter, mouvoir, ſaillir
Quand quelqu’un le vient aſſaillir
Et comme il faut faire l’extroicte,
Or voyez comment on me traicte
Pour à tel bien & faicts reſpondre,
On me faict tous les iours morfondre
Au moyen des habitz recentz
Dont ie iure par mes cinq ſens
Qu’elles mueront ou ie mueray,
Et iamais ne me remueray
En deſpit de tous leurs babilz
S’elles ne changent leurs habitz ;
Mais ie manquerroys voluntiers
Selles treuvent en leurs pſaultiers
Que telz habitz au tour cordez
Leur ſoient ſelon Dieu concedez,
Deſquels leur devant eſt coiffé.
I’ai grant paour d’en eſtre chauffé
Après que i’auray bien ſouffert
Au millieu & profond d’enfer ;
Ce n’eſt pas tout ſi ung miſſerre
Faict la court ſoubdain ie me ſerre
De frayeur que tel bravouſin