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Page:La Tailhède - De la métamorphose des fontaines, 1895.djvu/26

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Toi-même à la fureur des chiens tu t’es voué.
Où se cache Actéon, race d’Autonoé ?


Bergers, hôtes heureux de ces douces prairies,
Aux sources que l’été n’a pas encor taries
Contentez votre soif, et, mêlant vos troupeaux,
Tandis que d’Apollon vous tenez ce repos,
L’un, de Daphnis aimé, tressant une couronne,
Accordera sa voix à la docte leçon,
Et l’autre, que la lutte incertaine aiguillonne,
Tirera de la lyre une double chanson ;
Et quand l’ombre agrandie aux collines prochaines
Sur vos pieds étendra les hauts rameaux des chênes,
Rassemblez vos taureaux, vos boucs et vos brebis,
Sans plus chercher ici ce qui n’est pas permis.