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Page:La Tailhède - De la métamorphose des fontaines, 1895.djvu/33

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Près des sources que des satyres ont troublées,
Tout un silence d’or vibrant s’est abattu,
Claire merveille éclose au profond des vallées,
Si l’oiselet chanteur du bocage s’est tu.


Oubli de flûte, heure de rêves sans alarmes.
Où tu as su trouver pour ton sang amoureux
La douceur d’habiter un séjour odoreux
De roses dont les dieux sylvains te font des armes.


Là tu vas composant ces beaux livres, honneur
Du langage français et de la noble Athènes :
Au plus haut bruit chanté de tes strophes hautaines
Quel poète n’a pas tressailli dans son cœur ?