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Page:La Vérité sur Tahiti - Affaire de la Roncière.djvu/26

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fondées dans l’île dont une seule, entre autres, la plantation d’Atimaouo, emploie près de trois mille travailleurs.

7° Tous les planteurs de coton vinrent un jour trouver M. de la Roncière et lui dirent : « Monsieur le commissaire impérial, la grande plantation d’Atimaouo produit suffisamment pour permettre au gérant d’avoir des navires à l’effet de transporter son coton sur les marchés de la Nouvelle-Zélande ou d’Australie, mais nous ne produisons pas individuellement assez pour pouvoir agir de la même manière, et nous sommes réduits à vendre nos cotons au rabais aux négociants de Taïti. » Et M. de la Roncière d’y remédier immédiatement par la création d’une banque dite Caisse agricole qui achète tous les cotons des petits planteurs, au cours des places de la Nouvelle-Zélande.

8° Les habitants ont demandé à discuter eux-mêmes l’emploi des impôts. « Puisque vous payez, il n’est que juste que vous connaissiez l’emploi de votre argent, » répond M. de la Roncière, et de concert avec la reine, sans laquelle aucun arrêté ne peut avoir force de loi, il organise un conseil général sérieux, votant l’emploi des impôts.

9° Enfin M. de la Roncière dépense par an 60, 000 francs, juste le cinquième de son budget, pour l’instruction gratuite des enfants des colons et des indigènes ; aussi ne trouveriez-vous pas dans toute l’île un enfant de dix ans qui ne sache lire et écrire.

Tout ceci a été accompli en moins de cinq années d’administration. Fouillez toutes les annales des colonies, vous ne trouverez pas un gouverneur qui ait osé marcher aussi franchement dans la voie du progrès, par le développement des idées démocratiques.

Quelle est donc la nation, la colonie, le village, même en