quête… il y a un an que M. de la Roncière la demande… et un an qu’on ne l’accorde pas.
J’arrive au fameux procès de M. Wilham Steward, directeur de la plantation d’Atimaouo, avec son frère James Steward, procès dans lequel les ennemis acharnés de M. de la Roncière et de la compagnie Soarès de Londres purent se compter, se réunir, agir avec un tel ensemble, laisser de telles traces de leur fraude, de leur collusion, que moi, je le dis la main sur la conscience, je le dis comme jurisconsulte et magistrat, au lieu de briser Longomazino et Boyer, au lieu de renvoyer leurs complices en France, j’eusse chargé la cour d’assises d’élucider la question.
Je ne me dissimule pas la gravité de mes paroles, et cependant je n’hésite pas à les prononcer. Savez-vous que depuis plus d’une année, ces mêmes hommes envoient à la presse américaine leurs calomnieuses délations, traitant M. de la Roncière de forban, retournant sous toutes les faces les malheurs de sa jeunesse, savez-vous qu’ils l’ont tué de réputation et d’honneur dans le monde entier, et que Mme de la Roncière en meurt de douleur dans son hôtel à Paris, demandant une enquête qu’elle ne peut obtenir ?
Il est des gens qui disent : M. de la Roncière est par terre le scandale serait plus grand, si on essayait de le relever…
Eh bien ! non, M. de la Roncière ne restera point par terre ; si la vérité et le bon droit ont encore quelque poids en France.
Voici la relation du procès William Steward contre James Steward.
M. William Steward, directeur gérant de la plantation d’Atimaouo, avait fait venir auprès de lui son frère James Steward, et il lui avait facilité les moyens d’établir sur la plantation