Page:La Vallée-Poussin - Les Conciles bouddhiques.djvu/107

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��511] LES CONCILES IJOLDDHIyLES. î)0

mokça, autre; chose les ordonnances relatives à la consti- tution (le 1 Ordre. MinayeH' le reconnaît, bien iju'il semble l'oublier par endroits. — MM. Hhys Davids et Oldenberj^ ont assez bien dit « tliat (lotania's disciples, froni the very bcginning, were niucli mon; tlian a free and unl'or- mal union ol' inen beld togetlier inerely throuixh tlieir common révérence l'or ihcir Master and through a com- mun spiritual aim. They formed rather, and from the fîrst, an organised Brotherhood » '. L'histoire du Boud- dhisme devient fort obscure si l'on conteste ce point '^ \ si, d'ajuès Minayetl', on se représente le Saiiigha, à la mort du Maître, comme « un groupe d'ascètes n'ayant ni doc- trines claires ni institutions disciplinaires définies » '. La docti'ine n'est pas claire, ni la discipline définie ; mais il y a autre chose qu'un groupe, il y a une fi'aternité, ou plutôt, car le pluriel est de rigueur ^ il y a des fraternités dont Kâçyapa, Upfdi, Ânanda, Purâna seront les chefs.

��(1) Viaaya Texts, I, p. xii (It seems to us tbat Gotama's dis- ciples ). — Cette apj)réciatioa n'est pas parfaitement exacte,

1° parce que la révérence due au Maître ne fut pas comprise par tout le monde de la même manière, ni non plus le but spirituel prêché par le Bouddha. On a tort d'ignorer les Lokottaravâdins et les laïcs, discii)les, eux aussi, du Bouddha ; 2" parce que les élé- ments groupés par le Bouddha sont multiples et divers. Parmi les moines revêtus de la triple robe, il y eut des solitaires, des bandes d'ascètes errants, des fraternités sédentaires. L'organisation du Sanigha n'a jamais enfermé tous les moines bouddhistes dans des règles uniformes.

(2) On peut d'ailleurs se demander s'il est nécessaire d'y appor- ter une clarté qu'elle ne comporte guère ? Renan a très mal dit qu'une explication vaut un document.

(3) Miuayeff, Recherches, p. 40.

(4) Comme M. Oldeuberg le dit très bien, Old.-Foucher*, p. 334.

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