Page:La Vallée-Poussin - Les Conciles bouddhiques.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
259]
47
LES CONCILES BOUDDHIQUES.

dans le demi-jour d’une légende qui vise l’histoire ou d’une histoire que « la stylistique bouddhique, unique au monde », ne peut manquer de rendre légendaire, un large dessin plein de détails suggestifs, et, tout le monde semble d’accord sur ce point, plus ou moins susceptibles de critique historique.

Nous donnerons d’abord, comme nous l’avons fait ci-dessus, le schéma du document pāli.

I. § 1. « À Vesāli, cent ans après Le nirvāṇa de Bhagavat[1], les bhikkhus [nommés] fils de Vajji, établis à Vesālī[2], proclamèrent licite la pratique des dix points[3] : siṅgiloṇa, dvaṅgula, gāmantara, āvāsa, anumati, āciṇṇa, amathita, jalogi, adasaka nisīdana, jātarūparajata[4] ».

À cette époque, Yasa[5], fils de Kākaṇḍaka, voyageant dans

  1. D’après MM. Rhys Davids et Oldenberg, il faut prendre ce chiffre comme un chiffre rond.
  2. ou : [formant la Communauté] de Vesālī.

    Ne pas oublier que cinq cents bhikṣus de Vaiçālī, Vajjiputtakas, sont représentés, Culla VII, 4, 1, comme ayant adhéré aux cinq propositions rigoristes de Devadatta. — Notable contradiction.

    D’après Tāranātha (p. 40), les frères de Vaiçālī profitèrent de la maladie du vénérable Dhitika pour pratiquer Les dix « points ». Ils furent blâmés par 700 arhats et l’arhat Yaças à leur tête, et dans le Vihāra Kusumapurī (= Pāṭaliputra), sous le règne de Nanda (dga-byed) comme patron (dānapati), eut lieu la deuxième collection de l’Écriture. Les arhats seraient des Bahuçrutīyas (?) et de la région de Vaiçālī, ou bien venus des « six villes » (Kern, II, 263).

  3. vatthu = vastu = tib. gzhi.
  4. Ces termes techniques sont simplement énumérés ici ; ils seront expliqués plus loin, dans le corps même du récit.
  5. Nous ne discuterons pas la personnalité de ce Yaças, voir Kern, II, 264 et Man. p. 105, 8 et Oldenberg, Buddh. St., p. 624.