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dont s’honore la Bretagne, M. Édouard Turquety, est en ce moment à Paris, pour suivre l’impression d’un nouveau volume, qui aura pour titre, nous a-t-on dit, Prima Vera. L’auteur, si l’on en croit les quelques indiscrétions échappées à ses amis, abandonnant pour un instant la muse sacrée, va livrer au public ses touchantes révélations, ses rêveries intimes, que nul mieux que lui ne sait faire comprendre. Après la rudesse sublime de Poésie catholique et le calme majestueux des Hymnes sacrées, on aimera sans doute les chants limpides que la voix du cygne chrétien va nous faire entendre. Prima Vera, qu’édite M. Molliex, sera paru sous peu. Nous pouvons assurer que rien ne sera négligé pour faire de ce volume un petit chef-d’œuvre de typographie. Le nom seul de l’éditeur garantit notre assertion.

Les Facultés vont faire leur rentrée solennelle, selon l’intention de M. le ministre. La distribution des récompenses méritées par les élèves en droit aura lieu le 10 novembre. À cela se joindra l’installation de la Faculté des sciences, et de plus, quelques mots seront dits sur le nouveau programme que suivront cette année Messieurs de la Faculté ès-lettres.

Ainsi, triple fête universitaire, précédée d’un discours d’ouverture par M. le recteur ; nouveau charme pour attirer la foule, Voilà donc toutes les études qui vont reprendre leur cours habituel. Mais cependant un sentiment pénible nous anime ; une belle parole nous est enlevée, M. Lehuérou n’a pas été maintenu dans la chaire qu’il occupait, comme suppléant de M. Varin. Nous l’avouons, en présence d’un fait pareil, notre étonnement est sans bornes. N’était-ce pas assez que l’ineptie que l’on avait commise ? N’était-ce pas assez que d’avoir substitué l’ignorance la plus complète au savoir profond, à l’imagination féconde et brillante de l’auteur des