Page:La Variété, revue littéraire, 1840-1841.djvu/279

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Ô sol sacré qui nous rends la lumière,
Tu fais à nos regards luire un astre nouveau,
Et des Gaulois, enfin, la rive hospitalière,
Reçoit la vérité née au sein d’un tombeau.
    Ne vante plus tes palmiers, tes miracles,
    Terre, où le cèdre altier ombragea ton berceau !
    Où le chêne sanglant rendait ses faux oracles.
    L’auguste vérité fait briller son flambeau,


    Oui, trop long-temps le fer impie,
    Sur nos bords sémant la terreur.
    Aux victimes qu’il sacrifie,
    Imposa le joug de l’erreur.
    Ô prodige ! au sein des ruines,
    Le bois qui, jusqu’en ses racines ,
    But le prix de nos noirs forfaits,
    Quand le sang d’un Dieu le féconde,
    Ce bois a rajeuni le monde
Et la croix sur la Gaule a versé ses bienfaits.