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Voilà ce que l’on dit, — et chacun, dans son âme
S’interrogeant, demande : — Où se portent ses pas ?…
Le vulgaire a-t-il droit de lui jeter le blâme,
          Ou bien ne se trompe-t-il pas ?

Qui sait ? N’aurait-il point son but qu’il veut poursuivre ?
Peut-être descend-il dans ce monde agité,
Pour y voir de plus près, étudier et suivre
          La marche de l’humanité ! —

Les uns, que ce soupçon trouve sans défiance,
Apôtres convaincus, sûrs de ta mission,
Attendent, pleins d’amour et forts de confiance,
          Le jour de résurrection.

Les autres vont pleurant sur ta gloire éclipsée,
Sur ton nom d’autrefois, si brillant et si beau,
Et sur ta lyre enfin, qu’ils trouvent menacée
          Du funeste oubli du tombeau.