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privée de belles choses. La Justice de Trajan, de Jules Lacroix, les tableaux historiques de MM. Couder et Bouchot, et un Christ aux oliviers, par un élève de M. Ingre, occupent la première place.

Pour la musique, elle vit des albums détachés et de quelques partitions nouvelle. Nous invitons nos abonnés qui se livrent au chant à étudier les romances de Cheret, jeune compositeur qui marche sur la trace des grands maîtres. Rien de plus simple que l’Ange de la Chaumière, et Pour une Fleur. La mélodie ne se relève pas par le rhyme sautillant de la contre-danse, si familier à Mlle Loïsa Puget : Cheret est un artiste, et non un faiseur.

Oh ! il sent toute la dignité de l’art ; c’est un de ceux qui peuvent relever l’autel, et rendre populaires les bonnes traditions. Au reste, nous comptons dans un de nos numéros étudier la romance dans ses différentes formes, et avec cette étude faire une appréciation des artistes qui se sont livrés à ce genre…

Dans la haute littérature, les Recits Mérovingiens, par M. Augustin de Thierry, le quatrième volume de l’Histoire de France, par Michelet, l’Histoire de la Civilisation en Europe, par M. Guizot, voilà ce qui occupe le monde savant. La littérature de salon a donné jour aux Rayons d’Amour, de M. Lerguillons, Souvenir d’un Enfant, par Mlle Moreau, Romans historiques, Jeanne de Montfort, par Pitre Chevalier, Charlotte Corday, par Adolphe Esquiros. Nous terminons cette revue en disant à nos jeunes abonnées, que si nous passons les modes, c’est qu’elles attendent les fleurs pour naître et embellir la beauté ; ainsi, à un mois, et nous dirons les merveilles de Long-Champs et ses ravissantes toilettes.

M. T.
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