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CHAPITRE II

Mysès, avec amour, procédait à l’embaumement de la reine.

Pour toucher à ces restes sacrés, il avait revêtu le costume symbolique des « Paraschites ». Sa tête, coiffée par celle du chacal, emblème d’Anubis, gardien de l’hémisphère inférieur, était complètement rasée, et il portait le « schenti » écarlate, fixé sur la hanche par une ceinture d’or.

Pendant ce temps, la famille royale priait dans les « mammisium » des temples, y évoquait l’âme de la morte, la suppliant d’agréer les dons et les vœux de ceux qui lui avaient été chers et de se mettre en communication avec l’Esprit tout-puissant dont il n’est pas permis de prononcer le nom (Osiris).

Des animaux sacrés avaient été sacrifiés et conservés pieusement pour tenir compagnie à la souveraine ; car l’embaumement ne s’employait pas seulement pour la dépouille des êtres humains ; on l’appliquait aussi aux chats, aux crocodiles, aux serpents, etc…

Au-dessous de l’Égypte qu’arrose le Nil, il