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LE RÊVE DE MYSÈS

de pierres précieuses, des statuettes de terre cuite, émaillées de vert et de rose, des pectoraux d’émeraudes, des amulettes de turquoise, d’ambre et de jade, des étuis de feldspath verts, en forme de tige, supportant une fleur de lotus de saphir ou de topaze, des barques en or massif, des chariots d’onyx, des psaltérions d’ivoire, des flûtes d’Osiris au son de cristal, des harpes enrichies de lapis-lazuli et de cornaline, des lyres d’écaille blonde, des canopes en albâtre, en terre émaillée, en porphyre, en onyx oriental, dont le couvercle figurait des têtes de sphinx, de chacal, d’épervier ou de cynocéphale.

— Que veux-tu, aujourd’hui, mon fils ? demanda le marchand des morts.

— Montre-moi tes anneaux, tes fétiches, tes bagues et tes colliers ?…

— As-tu donc embaumé quelque personne de marque ?…

— Oui, je veux ce que tu as de mieux. C’est pour la femme d’un grand officier de la milice royale.

— Voici des bijoux dignes d’une reine !

Il étalait, en effet, des pièces d’un travail précieux et rare ; mais rien ne semblait assez beau à l’amant passionné.

— Je voudrais, dit-il, un fétiche symbolique, un joyau qui soit un lien entre l’époux et